Selon une enquête interne de l’Office National des Forêts (ONF), 88% des 230 agents franciliens déclarent avoir déjà été témoins ou victimes d’une altercation. Des violences qui peuvent aller jusqu’à l’agression physique.
On pourrait penser que le métier de gardien des forêts est bien paisible. Mais une enquête interne réalisée par l’ONF fin mars auprès de ses agents montre qu’il n’en n’est rien.
Selon ce document, 45% disent avoir déjà subi des reproches verbaux (du type “J’aurais honte de faire votre métier”), 22% ont connu des insultes orales ou écrites, 19% ont assisté à des dégradations du matériel professionnel et du mobilier d’information (tags sur des panneaux, pneus crevés, vitres cassées) et 10% affirment avoir été physiquement pris à partie.
“On est pris à partie sur des thématiques particulières : les coupes et la chasse. Ce sont les deux thématiques récurrentes qui donnent lieu à de vives critiques, voire à des altercations plus ou moins virulentes”, évoque Franck Saintipoly, un forestier qui gère une équipe d’une dizaine de personnes.
Lui-même raconte se faire régulièrement insulter. “En forêt de Sénart (située en Seine-et-Marne et dans l’Essonne), tous les jours on est apostrophé. De façon plus ou moins virulente, il ne faut pas non plus grossir le trait”, poursuit-il.
(Merci à Blaireau Bondissant)