07/05/22
Question écrite n° 27887 de Mme Jacqueline Eustache-Brinio (Val-d’Oise – Les Républicains)
publiée dans le JO Sénat du 05/05/2022 – page 2481
Mme Jacqueline Eustache-Brinio attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur la tenue d’une réunion politique, plus précisément, d’un iftar républicain de soutien à la réélection du président sortant, entre les deux tours de l’élection présidentielle à la mosquée de Paris, le 19 avril 2022.
Cet iftar rassemblait, selon le site de la mosquée de Paris, des personnalités politiques, de jeunes musulmans venus des quatre coins du pays, engagés dans la vie citoyenne et contre l’extrémisme, d’anciens ministres et des fédérations musulmanes. Ils étaient invités par le recteur de la grande mosquée de Paris.
La loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État, complétée par la loi confortant le respect des principes de la République, dispose pourtant, dans son article 35-1, qu’« il est interdit de tenir des réunions politiques dans les locaux servant habituellement à l’exercice d’un culte ou dans leurs dépendances qui en constituent un accessoire indissociable ».
Elle s’étonne donc qu’une telle réunion ait pu avoir lieu, notamment en présence du président du groupe la République en marche de l’Assemblée nationale, ancien ministre de l’intérieur, qui est intervenu lors de la soirée.
Elle lui demande si cette initiative est bien conforme à l’esprit de la loi qu’il a portée et si ce mélange des genres est compatible avec le respect des principes de la République.
En attente de réponse du Ministère de l’intérieur.
21/04/22
Musulmans de France (MF), anciennement Union des organisations islamiques en France (UOIF) de 1983 à 1989 puis Union des organisations islamiques de France (UOIF) de 1989 à 2017, est une association musulmane française fondée en 1983.
Parmi les organisations liées à Musulmans de France on trouve l’Association des musulmans d’Alsace (AMAL), l’Association cultuelle lyonnaise ou encore l’Association des musulmans des Alpes-Maritimes (AMAM).
Anciennement membre du Conseil français du culte musulman, elle s’en détache en 2013 et cherche depuis à négocier sa réintégration
Comme toutes les structures liées aux Frères musulmans, elle est inscrite en novembre 2014 sur la liste des groupes terroristes publiée par les Émirats arabes unis avec 81 autres organisations dans le monde entier dont plusieurs actives légalement au sein de l’Union européenne.
À la suite de son congrès de février 2017 au Bourget, l’UOIF vote le changement de son nom en « Musulmans de France »
20/04/22
Selon le recteur Chems-Eddin Hafiz, le couple Macron a annulé sa présence au dernier moment pour préparer le débat d’entre-deux-tours.
Selon Christophe Castaner, c’est en raison des “tensions qui s’accélèrent sur l’Ukraine” mais aussi de “l’actualité politique que chacun et chacune d’entre-nous connaissons”
(à partir de 3:44 pour les raisons de l’absence du couple Macron selon le recteur Chems-Eddin Hafiz, puis à partir de 7:50 pour les raisons invoquées par Christophe Castaner)
19/04/22
“Iftar de soutien à la réélection de Monsieur le président de la République Emmanuel Macron” à la Grande Mosquée de Paris
16/04/22
15/04/22
La Grande mosquée de Paris et le Rassemblement des musulmans de France ont appelé à voter pour Emmanuel Macron à travers deux communiqués datés du mercredi 13 avril et du vendredi 15 avril.
Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a jugé que «l’abstention et le vote blanc renforceront l’extrême droite». Il a également déclaré, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, que «des forces malveillantes s’expriment aujourd’hui et appellent au bannissement des musulmans».
«Comment réagir face à cette malveillance qui se banalise et s’installe dans les esprits ?» a-t-il questionné avant de répondre dans la foulée : «Par le vote dans la continuité de la République».
«Voter c’est exister. Voter c’est assurer à la génération future, la dignité et la fierté que nous n’avons pas le droit d’hypothéquer, (comme) l’avenir de nos enfants, en restant des témoins passifs d’une catastrophe politique imminente», a ajouté le recteur.
Ce dernier a estimé que le fonctionnement démocratique «n’empêche pas les discours haineux et mensongers» à l’égard des musulmans. Une posture «extrême et dangereuse» qui pourrait «conduire à un drame historique», a ajouté Chems-Eddine Hafiz, avant de conclure en incitant à voter pour le candidat de La République en Marche.
En lien :
Débat sur la loi contre la burqa :
Un avis partagé également par maître Chems-Eddine Hafiz, avocat spécialiste du droit des pays arabes. “Sortir l’arsenal législatif dans un tel cas, c’est tuer une mouche avec un canon, commente-t-il. Une loi serait contre-productif, voire dangereux.” Cependant il concède que le problème, même minoritaire, mérite d’être étudié. “La burqa en France serait inacceptable, explique l’avocat. Il faut enrayer sa propagation, mais pas par la loi, la pression ou la stigmatisation.”
Plainte en 2006 contre Charlie Hebdo : “C’était faire également œuvre de pédagogie (…) car c’est le juge qui fixe les limites de la liberté d’expression”, déclare Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris pic.twitter.com/CskzYSx1DC
— franceinfo (@franceinfo) October 31, 2020