08/05/2022
Accusé d’islamophobie, le gérant d’une supérette nîmoise a tout perdu : son commerce, sa maison, sa tranquillité…
Les polémiques se succèdent, l’une chasse l’autre, mais les dégâts restent. Parfois irrémédiables. Qui se souvient de celle qui a éclaté le 29 octobre 2020, le jour de l’attentat de Nice ? Ce jour-là, Éric L. (le prénom a été modifié), 58 ans, gérant d’une prospère supérette à l’enseigne Vival, dans un quartier populaire de Nîmes, effectue sa traditionnelle tournée de livraison entre midi et 14 heures. Un couple de clients âgés lui parle du terrible attentat qui vient de se produire à 280 kilomètres de là, dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice, où trois fidèles ont été égorgés par un clandestin tunisien, au nom de l’islam. « Si ça continue comme ça, lui disent-ils, on va se faire bouffer. » Éric L. en convient. C’est un homme sans histoire, divorcé, père de deux enfants, travailleur. Pas le genre à tout plaquer sur un coup de tête ni à avoir des problèmes avec la justice.
30/12/2020
Visé par des menaces de mort et des représailles, le gérant d’une supérette de Nîmes n’a pas rouvert sa boutique depuis le 29 octobre, date à laquelle il avait affiché un panonceau pour interdire l’entrée aux femmes voilées en réaction aux attentats de Nice. “Détruit psychologiquement”, il a mis son fonds de commerce en vente. Récit.