Une enquête menée auprès de 2.000 Flamands montre que plus de la moitié des électeurs flamands estiment que le fait d’être né en Belgique est la seule manière d’être « vraiment » Belge.
Plus de la moitié des électeurs flamands (55 %) pensent que le fait d’être né en Belgique est une condition pour pouvoir se dire « vraiment » Belge ou Flamand. Par définition, les nouveaux arrivants ne peuvent donc pas, à leurs yeux, être considérés comme tels, et ce quels que soient leurs efforts. C’est ce qui ressort de « De Stemming », un sondage mené auprès de quelque 2.000 Flamands par l’Université d’Anvers et la VUB pour le compte de De Standaard et de la VRT.
Les migrants non occidentaux doivent adopter notre culture et nos coutumes autant que possible, selon une majorité écrasante (76 %) de la population flamande. L’assimilation est le seul moyen de gagner une place dans la société. Les électeurs de Groen (57 %) et du Vlaams Belang (90 %) en sont convaincus. Apprendre la langue, respecter les lois et posséder la citoyenneté sont les critères les plus importants.
Pour les Flamands, ce qui compte avant tout, c’est l’apprentissage du néerlandais. C’est en effet une condition cruciale selon 81 % des interrogés.
En général, plus l’électeur est de droite, plus il se montre strict avec les nouveaux arrivants. Le PVDA, l’aile flamande du PTB, fait toutefois exception : les électeurs du parti le plus à gauche de Flandre imposent en effet des conditions plus strictes encore que celles voulues par ceux des écologistes.
Selon l’enquête, les partis devraient également s’engager davantage sur le thème. C’est notamment l’avis de l’électeur de Vooruit (socialiste), qui semble glisser vers la droite quand il s’agit de cette thématique. Une majorité des répondants flamands pensent enfin qu’il devrait devenir encore plus difficile pour les migrants d’obtenir la nationalité belge.
(Merci à Blaireau Bondissant)