Fdesouche

ENQUÊTE – L’ancienne tête de liste aux européennes du RN se prépare à prendre définitivement la succession de Marine Le Pen à la tête du mouvement.

(…) Adoubé général, Bardella ne compte aucune division. « Ce n’est pas encore son sujet. Il est général certes, mais derrière une maréchale. Tant que les ambitions présidentielles pour 2027 ne seront pas claires pour Marine Le Pen, ce ne sera pas clair pour lui » , tempère un cadre.

(…) Quant à Philippe Vardon, Jordan Bardella restera mutique lorsqu’en commission nationale d’investiture pour les législatives, le 26 avril, le maire de Fréjus, David Rachline, maudira le passé identitaire de l’élu niçois comme son manque d’implication dans la présidentielle pour investir, contre lui, un candidat dans sa circonscription des Alpes-Maritimes.

(…) Un bras de fer sur la tête de liste régionale en Auvergne-Rhône-Alpes, au printemps dernier, lui vaudra les foudres du député de Liévin, Bruno Bilde, et du maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois. « On n’a pas de leçons à recevoir de la part d’un petit con de ton espèce » , lâche ce dernier en pleine commission d’investiture.

Les deux élus, influents dans le Pas-de-Calais, iront jusqu’à passer consigne aux militants de leur fédération de ne pas voter pour l’eurodéputé lors de l’élection du conseil national du mouvement, à l’été dernier. En vue de son élection comme président du mouvement à l’automne prochain, Jordan Bardella a confié à quelques proches « s’inquiéter » d’une ligue des « barons » contre lui.

Un manque de relais au sein de l’appareil qui mine sa capacité à remporter certains arbitrages. Comme de pouvoir exprimer toute sensibilité propre. L’opportunité de passer quelques accords « ciblés » avec une poignée de candidats du parti d’Éric Zemmour aux élections législatives en a été la dernière illustration. (…)

Durant l’entre-deux tours, il déjeune plus d’une heure et demie avec Stanislas Rigault, le jeune porte-parole d’Éric Zemmour, dans l’optique de ne pas présenter de candidat face à lui aux législatives. Avant de lui téléphoner longuement la semaine suivant le 24 avril, mais avec pour seul pouvoir de lui proposer une offre qui ne pouvait être que refusée : celle de se rallier à Marine Le Pen. « J’ai senti qu’il mesurait l’importance d’une alliance mais qu’il n’en avait pas le mandat, hélas » , confie le vice-président de Reconquête ! Guillaume Peltier lui aussi un temps démarché.

(…) Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux