15/05/2022
À Sokoto, au Nigeria, des centaines de personnes ont manifesté ce samedi 14 mai pour protester contre l’arrestation de deux étudiants à la suite du meurtre d’une étudiante chrétienne accusée de blasphème
La police a indiqué avoir arrêté deux hommes et rechercher d’autres suspects apparaissant sur une vidéo du meurtre qui a circulé sur les réseaux sociaux. En réaction, de jeunes musulmans sont descendus samedi matin dans les rues de Sokoto pour exiger la libération des deux détenus, ont indiqué des habitants.
14/05/2022
Tout le monde doit savoir que nous, les musulmans, avons des lignes rouges à ne pas franchir. La dignité du Prophète est au premier rang de ces lignes rouges. Si nos griefs ne sont pas correctement traités, nous ne devrions pas être critiqués pour les avoir traités nous-mêmes
13/05/2022
Deborah Samuel a été tuée par des étudiants musulmans devenus furieux à la lecture d’un message sur WhatsApp qu’ils ont jugé offensant à l’égard du prophète Mahomet.
Reason why she was killed. She challenged the people posting religious information in a school group chat. pic.twitter.com/BPoTEqGd1x
— GanzyMalgwi (@GanzyMalgwi) May 12, 2022
Des étudiants musulmans du nord-ouest du Nigeria ont tué par lapidation une étudiante chrétienne, puis brûlé son corps, après l’avoir accusée de blasphème contre le prophète Mahomet, a indiqué la police jeudi 12 mai. L’affaire s’est produite dans l’Etat de Sokoto, où la charia est appliquée parallèlement au droit commun, comme dans d’autres Etats du nord du Nigeria.
Des dizaines d’étudiants de l’école Shehu-Shagari sont devenus furieux à la lecture d’un commentaire posté sur les réseaux sociaux par une de leurs comparses, chrétienne, appelée Deborah Samuel, qu’ils ont considéré comme offensant à l’égard du prophète Mahomet, a indiqué dans un communiqué Sanusi Abubakar, le porte-parole de la police de Sokoto. « Les étudiants l’ont sortie de force de la pièce où elle avait été mise en sécurité par les responsables éducatifs, l’ont tuée et ont brûlé le bâtiment », a ajouté ce porte-parole. Deux suspects ont été arrêtés, a-t-il dit.
Un étudiant, qui a donné pour seul nom celui de Babangida, a accusé l’étudiante d’avoir posté « le commentaire offensant sur un groupe estudiantin de la messagerie WhatsApp que tout le monde a vu ». « Les étudiants musulmans de l’école, qui étaient furieux après son insulte, se sont mobilisés et l’ont battue à mort », a-t-il ajouté.
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12/05/2022
Des assaillants en colère à Sokoto viennent de brûler une étudiante chrétienne du Shehu Shagari College of Education à Wamako, ont déclaré des témoins à Peoples Gazette.
La défunte, identifiée uniquement comme Mme Deborah, a été accusée d’avoir fait des commentaires peu flatteurs sur le prophète Mahomet sur le campus.
Suite à des menaces immédiates à sa sécurité, elle a été immédiatement évacuée vers le poste de sécurité de l’école, selon un étudiant qui a été témoin du développement et a transmis ses détails préliminaires à The Gazette. Mais la foule l’a poursuivie jusqu’au poste de sécurité et a maîtrisé le personnel qui s’y trouvait.
Les informations du témoin n’ont pas été vérifiées de manière indépendante par The Gazette, mais une vidéo a déjà circulé en ligne montrant comment l’étudiant a été incendié.
Le porte-parole de la police de Sokoto, Sanusi Abubakar, a refusé de commenter l’incident lorsqu’il a été contacté par The Gazette.
La direction du Shehu Shagari College of Education, Sokoto a fermé l’institution indéfiniment, jusqu’au lendemain de la crise, car la sécurité a été renforcée dans l’école par crainte d’une escalade