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D’abord, il y a eu un couac. Il est 9 h 30 et le tribunal s’aperçoit que, pour répondre aux questions et raconter sa version des faits, l’un des prévenus a besoin d’un interprète. 10 h 45, un interprète (français-arabe) vient à la rescousse. La séance redémarre. 11 h, second couac. L’un des magistrats réalise sur le tard qu’il est déjà intervenu dans ce dossier précédemment. Pour des questions d’impartialité, il doit être remplacé. 14 h, ce coup-ci, c’est la bonne. L’audience reprend. Celle de Ouail, un quadragénaire, et d’Ilham, une femme de 33 ans. Ce mercredi 18 mai, ils comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Carcassonne pour répondre de faits “particulièrement graves”. Dans la nuit du 15 au 16 octobre 2019 à Chalabre, ils auraient ligoté, séquestré, violenté, torturé et volé un certain Rémy (54 ans) à son domicile. Le tout, dans le but de lui dérober “un coffre-fort imaginaire”. Mouhsine (30 ans), le troisième des prévenus, manquait à l’appel. “Probablement rentré au Maroc”, il est visé par un mandat d’arrêt. Encore sous le choc, la victime n’était pas présente au tribunal.

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Ouail et Moushine, cagoulés et gantés, le plaquent au sol, le frappent, l’étranglent et le menacent avec un couteau de cuisine, lui martelant : “Il est où le coffre, il est où ? Tu vas nous dire où tu le caches !”. Rémy est ensuite conduit dans sa chambre, à l’étage. Il est ligoté avec des câbles électriques. Les deux hommes le torturent, le piquant notamment à plusieurs reprises avec le couteau. Le quinquagénaire finit par diriger ses agresseurs vers son portefeuille et ses cartes bancaires, tout en stipulant que c’est tout ce qu’il possède : “Il n’y a pas de coffre-fort !” Ils ne le croient pas. Et décident de l’imbiber d’essence. L’un des deux hommes va même jusqu’à agiter un morceau de tissu en feu près de Rémy.“Je n’ai jamais fait ça Madame la présidente. Je n’ai jamais voulu aller jusque-là, je ne suis pas fou. C’était dangereux pour Rémy et pour nous ! C’est Moushine. Il est devenu fou !”, lance Ouail depuis le box vitré.

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Le tribunal a été plus sévère que le ministère public : Ouail a été condamné à quatre ans d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt. Ilham a été condamnée à 12 mois de prison assortis d’un sursis probatoire. Aux abonnés absents, la même peine que celle d’Ouail a été prononcé à l’encontre de Moushine. Son mandat d’arrêt court toujours.

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L’article dans son intégralité sur La Dépêche

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