Dans cette bande dessinée écrite par Gary Whitta et dessinée par Darick Robertson de The Boys, Batman enquête sur une interférence extraterrestre qui provoque des pannes de courant mondiales. […]
Batman s’arrête d’abord sur un toit surplombant un magasin d’électronique en train d’être pillé et les bâtiments voisins, dont certains semblent être des appartements, sont incendiés. On peut même voir les émeutiers brandir des objets contondants en l’air.
Batman se justifie en disant qu’il ne devrait pas arrêter les émeutiers parce qu’il y a probablement de plus gros poissons à attraper à Gotham City, ce alors qu’il n’a aucune idée d’où ces gros poissons pourraient être, étant donné les coupures de courant et de communication.
Whitta écrit le monologue intérieur de Batman : “Ça fait longtemps que je n’ai pas vu une nuit pareille. La dernière fois que ça a été aussi mauvais, c’était avec cette satanée peur de l’essence dans l’eau. Je ne peux pas faire grand-chose. Je dois établir des priorités. Chasser les gros poissons. Protéger les petits poissons.”
“Ces endroits ont tous une assurance. Ce n’est pas mon travail de protéger leurs marges bénéficiaires. Du temps de mon père, le rêve américain signifiait quelque chose. Un salaire honnête pour un travail honnête. De la nourriture sur la table. La liberté et la justice pour tous. Maintenant, c’est une illusion, une carotte sur un bâton, accessible à quelques-uns, mais hors de portée de tous les autres.”
“Une plus grosse télé. Une voiture plus rapide. Des objets brillants pour distraire les masses, pendant que le monde brûle. Vous voulez leur reprocher d’attraper la carotte quand les lumières s’éteignent ? Allez-y. Mais ne comptez pas sur moi pour les arrêter. Ce n’est pas pour ça que je fais ça”, conclut-il.
A partir de là, il arrête également le Joker qui a détourné un bus scolaire au milieu de la nuit. Batman se tient directement en face du Joker sur un pont alors que ce dernier cherche à le percuter avec le bus.
Alors que le Joker se rapproche, Batman déploie un flash géant qui aveugle le Joker et l’envoie, lui et le bus, presque en catastrophe sur le pont, mettant la vie des enfants en danger. Le Joker, qui ne portait pas de ceinture de sécurité, a traversé le pare-brise.
Alors que les enfants sont sauvés, le Joker se balance sur le pare-chocs du bus, sur le point de tomber dans l’eau. Batman le sauve à contrecœur en se disant que s’il laissait tomber Le Joker, il ne pourrait pas expliquer son geste aux enfants qui le regardent.
Il est regrettable qu’il n’y ait pas eu d’enfants qui l’aient regardé alors que le magasin d’électronique et les appartements voisins, probablement constitués de citoyens innocents, aient été réduits en cendres.
[…]Bien que le fait de donner la priorité à certains crimes plutôt qu’à d’autres soit logique, avec la façon dont l’histoire se déroule, le raisonnement ne tient pas la route. Batman n’a aucune idée de l’endroit où se trouvent ces gros poissons à cause des coupures de courant et de communication.
[…]Batman choisit d’ignorer cette mafia au profit de la recherche d’autres crimes possibles. Au lieu d’intervenir et d’arrêter le crime qu’il voit se produire devant lui, il choisit de l’ignorer dans l’espoir de trouver d’autres crimes plus horribles en train d’être commis.
De plus, il s’assoit et réfléchit aux crimes qui sont commis et justifie le fait de les ignorer alors qu’il aurait pu y mettre un terme.
Cependant, la bande dessinée dépeint également les crimes commis par la foule d’Antifa et de Black Lives Matter comme pires, ou possiblement pires, que les crimes commis par le Joker et le Pingouin. La foule ne se contente pas de piller un magasin d’électronique, elle semble aussi brûler des immeubles d’habitation. Il n’est aussi pas possible de savoir s’il y a des employés dans l’immeuble qui ont déjà été brutalisés par la foule.
Le Pingouin tente de tuer une femme et le Joker a un bus rempli d’enfants. Combien de femmes et d’enfants se trouvent dans les immeubles que la foule brûle ?
Non seulement Batman rationalise sa décision d’ignorer le crime, mais sa décision de ne pas arrêter ces criminels montre également qu’il est un hypocrite. Le début du livre ouvre littéralement sur Bruce Wayne et Alfred en train de battre une bande de voleurs qui tentent de piller son manoir en croyant qu’il n’est pas chez lui.
Si Batman croit réellement la rationalisation que Whitta lui donne dans son dialogue intérieur, pourquoi ne permet-il pas à ces voleurs de piller sa maison ? Après tout, Bruce Wayne a certainement une assurance, non ?
Néanmoins, le plus grand crime du livre est le fait que Batman n’ait pas trouvé le moyen non seulement d’arrêter les crimes commis par des foules de type Antifa et Black Lives Matter, mais aussi de réunir le Joker, le Pingouin et les autres criminels qui tentent de profiter des blacks-out à Gotham City.
Batman est assez intelligent pour comprendre comment mettre un terme à la foule et passer aux prochains criminels. Au lieu de cela, Whitta et Robertson ont sacrifié le personnage de Batman pour faire la leçon aux lecteurs sur le rêve américain et essayer de rendre sympathique une foule violente et en colère.
Ce n’est que la dernière preuve que DC Comics ne raconte plus d’histoires sur les héros, et qu’ils font tout pour ne pas respecter leurs propres personnages.