29/05/22
TÉMOIGNAGES – Des enseignants renoncent à célébrer les fêtes des mères et des pères afin de s’adapter «à la diversité des situations familiales». D’autres résistent à cette évolution.
Ne dites plus «fête des mères» ou «fête des pères», mais «fête des parents», ou encore «fête des gens qu’on aime». Les traditionnelles célébrations, qui ont respectivement lieu cette année le 29 mai et le 18 juin, sont de plus en plus souvent remplacées par des fêtes alternatives plus adaptées, disent les enseignants concernés, aux enfants qui n’ont pas de père ou de mère. L’initiative ne vient pas de l’Éducation nationale, elle est à la discrétion des classes ou des écoles qui choisissent quelle fête observer. Lucile Estrade, qui enseigne depuis cinq ans à Corbeil-Essonnes (91), a décidé lors de sa première année de travail de remplacer la fête des pères par «la fête des gens qu’on aime» après le décès du père d’un élève, cinq jours avant l’événement.
(…) La pédopsychiatre Fanny Cohen-Herlem tient néanmoins à rappeler à BFMTV qu'”a priori, qu’elle soit présente ou pas, tous les enfants ont une mère. Et qu’il soit présent ou pas, tous les enfants ont un père.” Puis d’assurer : “Même dans un couple homoparental, il y a une maman de naissance forcément et ça sera aux deux papas d’expliquer aux enfants comment ils sont arrivés chez eux.”