Les fonctionnaires sur place ont donc assisté à des scènes de vols répétées et sans précédent, sans presque pouvoir intervenir tant elles étaient multiples. La délinquance locale était aussi présente, mais ça n’était pas dominant du tout, selon eux. Une chose est sûre, les pickpockets sont venus en nombre pour voler du cash, des portefeuilles ou des téléphones, parfois même à des malvoyants ou des personnes en fauteuils roulants. Selon eux, il y avait tellement de vols en flagrant délit qu’ils ne pouvaient pas interpeller tout le monde. Ils ont donc récupéré et restitué les téléphones quand ils le pouvaient. Ils ont même vu un aveugle et un homme en fauteuil roulant se faire voler des biens personnels.”
La grande majorité des gardes à vue classées sans suite
Contacté par TF1info, le parquet de Bobigny indique ce lundi que 48 gardes à vue ont été prises sur son ressort, samedi soir, et qu’un nombre significatif de gardes à vue concernait des mineurs. “La grande majorité ont été classées sans suite – auteur inconnu ou procédure irrégulière- et aucune garde à vue de mineurs n’a donné lieu à déferrement. Une grande majorité des gardes à vue ont été levées, ajoute le parquet. Quinze gardes à vue de majeurs ont fait l’objet de prolongations, pour des décisions d’action publique à intervenir dans la journée.”
Le parquet de Bobigny précise par ailleurs “qu’il y a eu un nombre important de plaintes contre X pour des vols, des vols à l’arraché, voire avec violence” et qu'”aucune garde à vue n’est intervenue pour des faits liés à des intrusions ou des faux billets d’entrée au match.”
“Les policiers ont été débordés”, admet Grégory Goupil. Avant d’ajouter : “Le problème est aussi la réponse pénale qui est apportée”. Le secrétaire général du syndicat policier Alliance 93 rappelle que présenter un mineur à un officier de police judiciaire prend plus de deux heures. “Combien de vols à l’arraché, avec violence ou par ruse pendant tout ce temps pour, au final, avoir quoi ? Un rappel à la loi et une remise en liberté pour le mineur.” Selon lui, “si à chaque personne interpellée il y avait eu une réponse pénale adaptée, ce genre de débordements auraient peut-être été évités.”