Dans un courrier adressé aux ministres de l’Intérieur et de la Justice, le maire du 6e arrondissement de Lyon, Pascal Blache, demande au gouvernement plus de pouvoir pour agir face à l’insécurité.
Face à la recrudescence de l’insécurité à Lyon depuis quelques mois, le maire du 6e arrondissement a décidé d’interpeller le gouvernement. Dans une lettre ouverte à l’attention des ministres de l’Intérieur et de la Justice, Pascal Blache (LR) demande que les élus obtiennent davantage de pouvoir pour lutter contre l’insécurité. “Jamais, notre ville des lumières n’a connu une telle insécurité que depuis quelques mois : Lyon a été classée parmi les villes les plus dangereuses de France en 2022. Il s’agit bien d’insécurité et non d’un simple sentiment d’insécurité”, explique-t-il dans son courrier.
Il fustige la politique de la municipalité de Lyon
Après avoir établi la liste des récents faits divers avec notamment des vols, des agressions à l’arme blanche, des coups de feu ou encore la découverte d’un cadavre dans un chantier dans le 7e arrondissement, le maire déplore être à « portée de baffes » des habitants excédés, mais surtout de ne pas pouvoir agir en retour. “La municipalité extrême-gauche de Lyon continue de nier l’évidence et refuse systématiquement de prendre ce problème à bras-le-corps. Force est de constater qu’elle refuse le soutien financier de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour déployer de la vidéoprotection, n’entretient pas le parc de caméras existant et ne déploie pas de nouveaux policiers municipaux malgré ses nombreuses promesses”, regrette Pascal Blache dans sa lettre à Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti.
L’élu lyonnais souhaite que cela change. “Messieurs les ministres, ne faut-il pas donner aux maires d’arrondissement de Paris, Lyon et Marseille, plus de moyens directs dans le domaine régalien, interroge-t-il. Que dois-je répondre à mes concitoyens, tentés par le vote d’extrême, qui considèrent l’action gouvernementale inefficace et insuffisante dans le domaine de la sécurité ? en l’état, je crains que ceux-ci ne finissent par se faire justice…”
Un sentiment d’abandon
Pour conclure, Pascal Blache évoque le sentiment d’abandon qui, selon lui, gagne les habitants et lui-même. “Quand votre gouvernement va-t-il réaliser que police et justice doivent accorder leurs violons pour nous protéger enfin ?”
(Merci à BB)