Ce 4 juin 2022 se tiendra une Pride des banlieues, à Saint-Denis (93) avec pour objectif de lutter contre le « cumul de discriminations » : sexisme, racisme, islamophobie, violence policière, mal-logement… Christine Le Doaré, militante féministe et pour les droits des personnes LGBT de longue date, dénonce une manifestation qui fait, en réalité, passer la lutte contre les LGBTphobie au dernier plan.
Cette année encore des LGBTQIA+ appellent à un rassemblement le 4 juin, toujours à Saint-Denis pour lutter contre « un cumul de discriminations et l’application du droit à l’habitat décent ». Alors à quoi peut-on s’attendre cette année ? Dans une logique de convergence intersectionnelle des luttes, on peine à repérer ce qui relève de la lutte contre les discriminations et violences à raison de l’orientation sexuelle ou identité de genre.
[…]Une manifestation identitaire, à la gauche de la gauche, contre le capitalisme, le colonialisme, le « racisme d’État », « l’islamophobie d’État » et dans laquelle on peut sûrement trouver quelques personnes LGBT. Une marche inspirée par les queers américains biberonnés au relativisme culturel et au multiculturalisme. Étonnant de trouver cette année, à la traîne des signataires que l’on peut qualifier d’islamo-gauchistes, Aides et Le Centre LGBT Paris IDF.
Une instrumentalisation politique des revendications LGBT à laquelle se prêtent des militants radicalisés et de plus en plus coupés des populations qu’ils sont censés défendre. Le mouvement LGBT déjà versé dans le relativisme culturel, le wokisme et la cancel culture, est malgré tout débordé par un identitarisme encore plus radical. C’est inquiétant.
ISLAMO-GAUCHISTES
Et ce n’est pas non plus dans cette marche que les lesbiennes vont pouvoir interroger l’instrumentalisation du corps des femmes dans la prostitution ou dans la GPA, encore moins les attaques de féministes par des trans activistes radicaux.
Selon moi, cette contre-marche LGBTQIA+, au lieu de militer en faveur des personnes homosexuelles et des trans, nous met encore plus en danger, nous associant à une culture anti-démocratique de l’outrance et de la censure, en nous livrant aux islamo-gauchistes complaisants avec l’islam politique.
En Lien :
Pride des Banlieues, 2019, la 1er édition à Saint-Denis (93) :