26/07/2023
La vidéo avait été largement diffusée sur les réseaux sociaux. À la suite de ce scandale, le patron du restaurant avait reçu de nombreuses menaces de mort. Il n’avait jamais réussi à tourner la page.
En juin dernier, il racontait qu’il continuait à recevoir des messages haineux. La note de l’établissement sur Google et les commentaires négatifs ont lourdement pesé sur l’activité. Senza Nome n’a pas retrouvé sa clientèle. Au point de devoir fermer définitivement.
25/06/2022
05/06/2022
Mi-mai, une cliente venue célébrer un enterrement de vie de jeune fille dans un restaurant de Poitiers, a arboré une «blackface». Depuis, le patron, Michael Taylor est accusé de racisme et menacé de mort.
« Au téléphone, on m’insulte, on me traite de raciste. J’ai reçu une quarantaine de menaces de mort appelant à m’égorger, à me brûler. Ma devanture a été taguée », souffle Michael Taylor, patron éprouvé du Senza Nome. Depuis le 18 mai dernier, ce restaurateur installé au cœur de Poitiers (Vienne) affronte malgré lui un « déchaînement de haine » provoqué par un « blackface », une pratique raciste — popularisée puis combattue aux États-Unis — consistant à se grimer le visage en noir.
Venue célébrer un enterrement de vie de jeune fille avec des amis, une cliente s’est costumée ce soir-là avec une tenue créole, les traits maquillés. « Elle a évoqué ses origines martiniquaises, une sorte d’hommage à sa grand-mère, et dit que ce n’était pas raciste », avance Michael Taylor qui a immédiatement pressenti un dérapage. Lui se souvient de la tempête médiatique liée à Antoine Griezmann. En 2017, le footballeur s’était déguisé en basketteur américain, maquillé de la tête aux pieds en homme noir, avant de s’excuser.
23/05/2022
Un restaurateur poitevin porte plainte ce vendredi après des menaces de mort. En cause, une vidéo postée sur les réseaux sociaux qui montre une femme au visage grimé en noir à la terrasse de son restaurant à Poitiers.
Le gérant d’un restaurant poitevin a porté plainte vendredi 20 mai après avoir reçu une quinzaine de menaces de mort. “Raciste” peut-on lire samedi sur la devanture. Tout est parti d’une vidéo postée mercredi 18 mai sur Twitter montrant une femme grimée en noir qui danse sur la terrasse de l’établissement. Aussitôt, le message contenant la vidéo devient viral.
Polémique autour d’un “blackface”
Le propriétaire accueille mercredi soir un enterrement de vie de jeunes filles, “costumé“. Une vingtaine d’invités se présentent en ”Top Gun, en bagnard, en Vierge Marie” et la future mariée en “Martiniquaise”. Selon plusieurs témoignages, elle souhaite ainsi “rendre hommage à sa grand-mère” martiniquaise. Au cours de la soirée, une passante l’interpelle sur sa “black-face”, qui consiste à se grimer le visage en noir.
Puis, une vidéo prise par un passant fait le tour des réseaux sociaux. Depuis, le restaurateur fait face à un déferlement de haine : des dizaines d’appels, de mails, de menaces de morts, explique une source proche du dossier.
“Le restaurateur n’est nullement responsable, c’est une victime collatérale”, explique le représentant de SOS Racisme dans la Vienne, association qui lui apporte son soutien. “Le black face est une pratique raciste, ce n’est pas de l’humour” condamne fermement Cheikh Diaby, qui va lui aussi porter plainte dans les prochains jours contre l’auteur des faits, la future mariée. L’association de lutte contre le racisme et les discriminations a reçu des dizaines d’appels de Poitevins et Poitevines se sentant lésés.
(Merci à BB)
