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À trois jours du premier tour des législatives, le leader des insoumis se voit à Matignon. Paris Match dresse son portrait. On y découvre notamment un homme politique qui vit avec la peur d’être victime d’un fou. Extrait.

Les questions de sécurité le hantent, pour la France, comme pour lui-même. Jean-Luc Mélenchon vit avec la peur d’être victime d’un fou, d’un de ces fanas d’ultradroite qui lui ont envoyé des balles glissées dans une enveloppe; les bains de foule sont toujours une épreuve, d’autant que sa demi-surdité de naissance renforce son sentiment de vulnérabilité. Il s’est ainsi constitué une petite armée: un service d’ordre national qui compte environ 300 bénévoles et un escadron de 30 personnes – les militants les plus sûrs – dirigé par Benoît Schneckenburger, ce prof de philo ceinture noire de karaté, très engagé jusqu’à la dernière campagne.

Ceux-là connaissent par cœur « le chef », anticipent quand il s’épuise, quand les groupies l’oppressent, qu’il faut l’exfiltrer sous peine de le voir pester contre une dame en fauteuil roulant qu’il a crue armée, hurler «bande d’incapables!», ordonner que sa sécurité soit illico renforcée et qu’on lui crée aussi à l’avenir une «safe room» en cas d’attaque massive.

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