14/06/2022
La Cour de cassation a confirmé le 8 juin la condamnation de Redouane Ahrouch, cofondateur du parti Islam, consacrant ainsi l’égalité femmes-hommes et la supériorité de la loi civile sur les normes religieuses, rapporte lundi le quotidien Le Soir.
Redouane Ahrouch avait tenu des propos sexistes, lors d’une émission télévisée le 22 avril 2018, et avait refusé de dialoguer avec la chroniqueuse Emmanuelle Praet, et même de la regarder, au motif qu’elle était une femme.
Il avait été condamné, d’abord en première instance, puis en appel, en février dernier, à quatre mois de prison avec sursis en vertu de la loi sur le sexisme. Il s’était alors pourvu en cassation. Laquelle scelle donc en quelque sorte son sort, pointe le journal.
Dans son arrêt, la cour d’appel soulignait en février dernier la “gravité” des faits qui “ont porté atteinte non seulement à une femme en particulier, méprisée parce qu’elle est une femme”, mais aussi “porté atteinte à une valeur fondamentale de notre société démocratique, à savoir l’égalité entre les femmes et les hommes”.
Quatre mois plus tard, la Cassation, relayant et validant l’argumentaire qui avait étayé la décision en appel, confirme et signe.
09/05/2019
Redouane Ahrouch avait créé la polémique sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche » en refusant de saluer et de regarder la chroniqueuse Emmanuelle Praet.
En avril 2018, le co-fondateur du parti Islam, Redouane Ahrouch, avait créé la polémique sur le plateau de « C’est pas tous les jours dimanche » en refusant de saluer et de regarder la chroniqueuse Emmanuelle Praet, sous pretexte que c’est une femme. Selon les informations de Sudpresse, l’homme politique a été condamné par le tribunal correctionnel de Bruxelles à six mois de prison avec sursis.
Redouane Ahrouch, conseiller communal à Anderlecht et ancien chauffeur de bus à la Stib, a dévoilé début 2018 le programme du parti qui prône l’établissement d’un État islamique en Belgique ainsi que l’instauration de la charia (loi islamique). Il s’était alors notamment montré favorable à la séparation des hommes et des femmes dans les transports en commun.