Fdesouche

À l’école Sainte-Jeanne-d’Arc de Tours, les jupes sont réservées aux petites filles. La direction diocésaine a tranché la question la semaine dernière, à l’issue d’une réunion avec les parents de deux petits garçons qui n’avaient pas été admis en classe et avaient été mis à l’écart du reste de leurs camarades début juin, parce qu’ils portaient une jupe et une robe.

“À la maison, au centre de loisirs, au parc le week-end, notre fils de 6 ans aime bien porter des jupes ou des robes. Il adore les paillettes, le vernis, les déguisements de princesse et mon deuxième (4 ans) en porte aussi régulièrement. Ils sont très heureux comme ça et ça ne nous pose absolument aucun problème”, explique Émelin, père de ces deux petits garçons et d’une petite fille de 4 ans.

Alors face à l’insistance de son fils, un matin du mois de mai, il le laisse aller à l’école en jupe. Mais le soir-même, Émelin est convoqué par la directrice en présence d’une psychologue qui lui laisse entendre qu’il “faut qu’il prenne le temps de préparer son fils avant de partir le matin”.

Rebelotte début juin, lorsque le père de famille laisse à nouveau ses fils s’habiller comme ils le souhaitent. Ce jour-là, Émelin se présente lui-même en jupe à la porte de l’école en signe de revendication.

“Dans la sphère privée, ils font ce qu’ils veulent”, poursuit Bernard Le Floch, dont le rôle est de coordonner l’ensemble des établissements catholiques du diocèse de Tours. “Nous ici, nous demandons à ce que certaines règles soient respectées, c’est tout. Je n’ai pas à dire quoi que ce soit de la position des parents, c’est leur enfant. Mais moi je tiens à ce qu’il y ait des codes malgré tout.”

Mais quelques jours plus tard, dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 juin, la façade de l’école Sainte-Jeanne-d’Arc a été recouverte d’affiches aux slogans féministes et de tags revendiquant que les petits garçons aient eux aussi le droit de porter des jupes ou des robes s’ils le souhaitent. “Arrétez de sexualiser nos enfants”, “Je m’habille comme je veux, pas de sexisme dans nos écoles!”, “Son corps, sa tenue, son choix”, pouvait-on lire. 

BFM TV

Merci à Bouli

Fdesouche sur les réseaux sociaux