Le samedi soir 11 juin, ce jeune guinéen de 26 ans, actuellement en demande d’asile, rentre de Nantes et de la Marche des Fiertés avec un drapeau arc-en-ciel encore accroché dans les cheveux. Il prend un train jusqu’à Saint-Nazaire mais il rate son bus pour Saint-Brévin et décide de rentrer chez lui à pied. Dans les rues de Trignac, il demande son chemin à un homme qui le fait patienter jusqu’à l’arrivée en voiture de 4 autres individus, armés de bâtons. “Ton drapeau est blasphématoire” auraient-ils lancé avant une pluie d’insultes homophobes et de coups. Un passant qui promenait son chien a fait fuir les 5 agresseurs, c’est lui qui appelle les gendarmes.
Il a fuit son pays pensant ne plus jamais subir ce genre d’agressions
Violette Cordero, présidente de l’association Nosig
Des coups portés au visage principalement, alors qu’il était au sol, le jeune homme a perdu 2 dents, 2 autres déchaussées, il a 3 jours d’ITT et le visage tuméfié. “Depuis, il est prostré chez lui. C’est un jeune homme d’ordinaire plein de vie qui a fuit son pays pensant ne plus jamais avoir à subir ce genre d’agressions. C’est le décalage entre la fête et la bienveillance de l’après-midi et cette violence gratuite le soir, il est encore sous le choc” raconte Violette Cordaro, la présidente de Nosig, l’association LGBT nantaise.
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