Tribunal de Perpignan : sorti de prison le 7 juin, il y est renvoyé 2 jours plus tard
Sans papiers, sans argent, sans but précis et drogué, le jeune migrant est entré dans une spirale infernale.
Il n’aura fallu que 48 heures au jeune Khaled pour perdre cette liberté qu’il attendait depuis 10 mois.
[…]Récidiviste, étranger en situation irrégulière, il se retrouve sans attendre devant ses juges.
Il s’exprime par le biais d’une interprète “J’étais alcoolisé et drogué aussi, pas dans mon état normal”.
“Mais vous avez volé “.
“Je ne me souviens pas”.
Le tribunal se veut pédagogue : “En situation irrégulière, donc de précarité, ça ne va pas s’arranger”.
“Je vais partir en Espagne, alors. Je ne veux pas retourner en Algérie”.
“Pour rester en Europe, la base serait déjà de ne pas se comporter en délinquant“, assène la procureure, arguant des deux condamnations inscrites sur le casier du prévenu arrivé en France voici 3 ans.
Me Caillaud élude les faits pour se concentrer sur le profil de son client : “Beaucoup d’espoirs fondés sur la France et la désillusion au bout du voyage. Il est “largué”, prisonnier de ce cocktail de médicaments commun à beaucoup de migrants, addicts à cette drogue du pauvre. Si l’Espagne l’y autorise laissez-lui tenter sa chance là-bas”.
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