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C’est une nouvelle étape importante pour la cathédrale Notre-Dame de Paris qui vient de débuter : la restauration des vitraux. Si ceux-ci n’ont pas été endommagés lors de l’incendie du 15 avril 2019, ils ont été salis par les abondantes fumées émises à cette occasion. Ces suies se sont ajoutées à l’encrassement accumulé au fil du temps, dû aux bougies, à la respiration humaine ou encore à la condensation liée aux différences de température entre l’extérieur et l’intérieur. Les trente-neuf baies-hautes de la nef de la cathédrale Notre-Dame de Paris ont été confiées à huit ateliers et leur restauration a commencé. Plongée au cœur de ce travail minutieux.

L’entreprise de vitraux fait partie des huit ateliers et groupes de maîtres verriers sélectionnés en France par l’établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame, auxquels s’ajoute l’atelier de la cathédrale de Cologne. 

Le général Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public. a souligné aussi la participation à la restauration « de quatre baies hautes de l’atelier de la cathédrale de Cologne (Allemagne) : un partenariat rendu possible grâce à une souscription publique organisée par le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et la Commission allemande de l’Unesco. »

Objectif de la restauration : rendre à ces œuvres d’art leur éclat et procurer à Notre-Dame un regain de lumière. Le travail commence par les trente-neuf baies hautes de la nef, du chœur et du transept, installées à l’époque de Viollet-le-Duc.

Sur la grande table de la manufacture Vincent-Petit, à Troyes, est précautionneusement disposée une lancette de l’une des baies qui lui ont été confiées, sur laquelle est représenté le prophète Jérémie. Présidente de la Manufacture, Flavie Vincent-Petit fait une démonstration de ce qui est au cœur du travail de restauration : le nettoyage. Elle tourne méticuleusement un bâtonnet muni de coton sur la surface encrassée du vitrail. Le coton noircit, et le verre du vitrail s’éclaircit. Une opération simple qu’il faudra répéter patiemment et méticuleusement des semaines durant, panneau par panneau, sur l’ensemble des surfaces.  […]

La rénovation des vitraux, œuvres d’art particulièrement importantes dans la culture des cathédrales, est un chantier emblématique de la restauration de Notre-Dame de Paris. « On n’avait jamais déposé les vitraux depuis que Viollet-le-Duc les avait installés », indique le général Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public chargé de la restauration de l’édifice. Il souligne l’importance de ce nettoyage qui permettra à la lumière de pénétrer davantage dans l’édifice, avec une intensité que l’usure du temps a largement fait oublier. « A travers ces vitraux restaurés, Notre-Dame va être magnifique, résume-t-il. Quand on va la rouvrir en 2024, elle n’aura jamais été aussi belle ».

Famille chrétienne ; Ouest-France

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