Stéphane Bern, à la tête d’une mission pour la sauvegarde du patrimoine, a lancé un cri d’alarme mercredi devant les sénateurs pour sauver «nombre» d’édifices religieux «en état de déréliction». «J’ai l’impression d’être dans un bateau qui prend l’eau et d’écoper avec une cuillère à soupe !», a-t-il lancé devant les sénateurs de la Commission de la culture qui l’auditionnaient sur l’état de ce patrimoine religieux. «C’est avant tout notre culture et notre histoire», a-t-il ajouté. «Classés ou pas», les édifices religieux qui renferment nombre de «tableaux, statues, registres du Moyen-Âge, livres et objets de culte», représentent «30% des dossiers» examinés par la Mission.
Cette dernière, confiée en 2017 à Stéphane Bern par le président Macron, a recueilli «200 millions d’euros en cinq ans», grâce au «loto du patrimoine» lancé un an plus tard, a-t-il indiqué. «Ma vocation n’est pas de me substituer à la force publique mais de lui venir bénévolement en soutien. Si toutes les demandes viennent vers moi c’est qu’il y a une déficience de l’État», a-t-il regretté.
L’animateur vedette, passionné d’histoire de France et célèbre pour ses émissions grand public sur les familles royales, a dressé un sombre état des lieux, avec «nombre de petites églises de campagne en état de déréliction» qui «ne sont plus entretenues» faute de pratiquants et de moyens, parlant de «clochers et pans entiers de murs effondrés». […]
Ce constat est valable pour tous les cultes, selon Stéphane Bern qui a cité nombre de «synagogues et édifices de l’Église Réformée». Leur sauvegarde passe par un «inventaire complet» du patrimoine mobilier et «un répertoire du patrimoine religieux non protégé», inexistant, selon Stéphane Bern qui souhaite aussi «l’ouverture d’une discussion» sur l’entrée payante des édifices religieux.