Malgré des fraudes avérées, le Cnaps, l’autorité de contrôle qui dépend du ministère de l’Intérieur, a choisi de «classer sans suite» cette affaire, contre l’avis des chefs de service consultés au préalable qui indiquaient de «très nombreux manquements»https://t.co/wNO16UWeiY pic.twitter.com/SVTLjnMV48
— Le Parisien (@le_Parisien) June 30, 2022
Des policiers sans autorisation pour exercer dans la sécurité privée ont été payés de la main à la main pour assurer le service d’ordre lors des meetings d’Emmanuel Macron en 2017, à Paris, ou lors d’un gala de Leonardo DiCaprio dans le Var. Malgré de « nombreux manquements », le CNAPS*, l’autorité de contrôle, a choisi de « classer sans suite » cette affaire.
*Le conseil national des activités privées de sécurité, ou CNAPS, est un service français de police administrative, rattaché au ministère de l’Intérieur et constitué sous la forme d’un établissement public administratif
[…]Car selon l’enquête administrative menée par les agents du Cnaps, Fortunato B., qui a été condamné en 1985 à trois ans de prison pour deux braquages, n’a pas seulement participé au show de Bercy. Il a officié avec ses troupes, là aussi payées de la main à la main, lors d’autres meetings du candidat En Marche, à Marseille (Bouches-du-Rhône) et à Grenoble (Isère).
[…]Trois des mis en cause ont affirmé avoir été « supervisés par Alexandre Benalla »
« Fortunato B. nous avait dit être un officier de liaison pour le compte du ministère de l’Interieur, affirment la plupart des fonctionnaires mis en cause. Cette mission était couverte par l’Élysée selon lui. Et comme il avait travaillé lors de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron… » Des photos de Fortunato B. existent en effet, avec le président de la République, lors d’un brunch de remerciement au palais de l’Élysée organisé après sa victoire. Pour couronner le tout, trois des mis en cause, interrogés au sujet des meetings du candidat En Marche, ont affirmé avoir été « supervisés par Alexandre Benalla ».
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