L’écrivain était invité vendredi soir, à Paris, par de jeunes maurrassiens à commenter son œuvre, la politique et notre époque.
Il est entré dans la salle principale du siège de l’Action française sans un applaudissement. Tête baissée, presque en inconnu parmi les autres, il s’est faufilé entre les chaises sans grand retard sur l’heure dite : 20 heures. Il est pourtant l’invité attendu, celui qui ne parle plus depuis un moment et que tout le monde souhaite entendre dans le contexte d’une France politiquement paralysée, où Emmanuel Macron a été réélu, la moutarde manque dans les supermarchés et le litre d’essence dépasse les deux euros. L’« écrivain français le plus traduit » aurait dû, à cet instant, susciter autre chose que des murmures ou de timides portables tendus pour une photo souvenir. Les disciples de Charles Maurras auraient-ils perdu le sens de la vénération ou bien sont-ils seulement intimidés par l’homme ?
Merci à François V.