Résumé
A Marseille près d’un enfant sur deux ne saurait pas nager à la fin du CM2. Dans tout le pays, on estime qu’un Français sur sept serait concerné. Comment l’expliquer ? Les politiques d’éducation physique sont-elles en cause ?
avec :
Jacques Favre (Directeur du service des sports de la ville de Clichy-sous-Bois, ancien directeur technique national de la fédération française de natation).
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“Le marchand de bonheur”, “le marchand de rêve”, et la voix de notre confrère de France Télévision Alexandre Boyon qui s’étrangle à la victoire de Léon Marchand, nouvelle star française des bassins de ces Mondiaux de Budapest avec trois médailles au compteur dont deux en or.
À seulement 20 ans, Il rejoint deux légendes mondiales, les Américains Michael Phelps et Ryan Lochte, les deux seuls nageurs dans l’histoire à avoir réalisé le doublé sur 200 et 400 mètres.
Ces mondiaux hongrois ferment leur bassin, et les français eux, prennent la route des vacances, comme vous peut-être qui nous écoutez depuis une gare ou dans un embouteillage… Direction la mer, l’océan ou une des 3 millions de piscines privées que comptent l’Hexagone.
Et si la nage est désormais un phénomène de librairie, ces montagnes de livres ne peuvent cacher une réalité bien plus complexe : Près d’un français sur sept ne saurait pas nager.
Et c’est bien pire encore dans certaines régions : à Marseille, capitale balnéaire par excellence, près d’un enfant sur deux n’aurait jamais appris.
L’année dernière, à la fin de l’été, l’agence Santé Publique France annonçait 1.119 noyades accidentelles, dont 250 mortelles, essentiellement en mer.
Alors ? Manque d’infrastructures, de maitres-nageurs, de club, de créneaux pour les scolaires, de volonté politique, comment expliquer ces inégalités devant la nage ? Les bassins seraient-ils devenus un nouvel espace des privilèges ?
(Merci à BB)