C’est un véritable déferlement de violence qui s’est abattu sur trois élèves du lycée Emilie-du-Châtelet, à Serris (Seine-et-Marne), le matin du 31 mai. Le motif ? L’un d’eux aurait eu la mauvaise idée de s’approcher trop près d’une lycéenne. Deux des victimes — passées à tabac devant un box de garage situé à l’arrière de l’établissement scolaire — avaient seulement une quinzaine d’années.
[…]Les adolescents ont raconté avoir reçu des coups de poing et des coups de pied à la tête, même quand ils étaient au sol. L’un d’eux s’est présenté à l’audience avec sa mère, qui a décrit sa frayeur en voyant le visage déformé de son fils, portant encore une trace de chaussure. Aujourd’hui, il souffre de problèmes ORL.
« J’étais sur les nerfs et j’ai porté des coups », a reconnu Djibril, 20 ans. Avant d’expliquer que, ce matin-là, il entendait protéger sa sœur. « Ce que vous faites, c’est gravissime. Vous êtes deux grands gaillards et vous frappez des enfants devant un établissement scolaire. Certaines rixes devant les écoles se terminent devant une cour d’assises pour meurtre », a martelé la magistrate.
[…]« Mon client a un père absent et une mère malade. Il a endossé un rôle de père de substitution mais il n’a pas les codes. » Les deux prévenus ont été condamnés à 28 mois de prison, dont 14 ferme, avec mandat de dépôt.