18/07/2022
Un métis avait déclaré avoir été agressé par des extrémistes de droite en janvier dernier. Il avait porté plainte. L’enquête a démontré que le Français s’était automutilé. Il a été puni par la justice.
En janvier dernier, un jeune homme avait prétendu avoir été attaqué par une horde alémanique dans le Jardin du Prince, près de la collégiale de Neuchâtel. Il avait tout inventé. Par ordonnance pénale, le Ministère public neuchâtelois l’a reconnu coupable d’induction de la justice en erreur et lui a infligé une peine de 30 jours-amende à 30 francs avec sursis. Il devra en outre régler les 200 francs de la cause.
Le serveur de 28 ans avait posté sur Instagram des clichés où il présentait une croix gammée scarifiée sur sa joue et un t-shirt ensanglanté et en lambeaux. Il avait également relaté avoir été hélé à coups de cris de singe. L’affaire qui avait fait grand bruit, avait été abondamment relayée sur le réseau social.
(Merci à bes)
20/05/2022
Le récit d’un jeune prétendument agressé paraissait douteux au premier abord.
L’employé d’un bar neuchâtelois prétendait avoir été victime d’une agression à caractère raciste, alors qu’il promenait son berger allemand, dans un jardin public de Neuchâtel, dans la nuit de 17 au 18 janvier dernier. Ce jeune de 28 ans a-t-il été assailli par une bande de jeunes «parlant uniquement allemand», comme il l’a prétendu sur son compte Instagram? «Il n’était ni entré ni sorti de chez lui, aux heures qu’il avait indiquées», rapporte aujourd’hui le procureur général Pierre Aubert. Constat fait avec «un haut degré de vraisemblance».
Selon son récit, ses agresseurs l’avaient immobilisé et lui avaient scarifié une croix gammée sur la joue droite, au jardin du Prince, près de la collégiale de Neuchâtel. «Ils se sont jetés sur moi en hurlant des cris de singe puis m’ont immobilisé au sol après m’avoir roué de coups», avait-il écrit. Ces faits n’ayant pas été dénoncés, la police est entrée en contact avec le jeune Français, lequel a alors porté plainte contre inconnu.
(…) «Certains détails semblaient curieux», corrige aujourd’hui Pierre Aubert. Consulté par lematin.ch, l’ancien inspecteur de police Yvan Perrin avait nourri d’emblée de sérieuses réserves devant le témoignage du jeune métis prétendument lacéré au cutter: «Un cutter produit de plaies plus nettes, rarement uniformément profondes. Là, on dirait que la croix gammée a été grattée», avait-il indiqué.
La prétendue victime a-t-elle voulu attirer l’attention ou la compassion? Confirmation par le procureur général: «Il portait déjà les marques en question sur la joue plusieurs heures avant le moment auquel il disait avoir été assailli».
(Merci à Bes)