Invité de BFMTV, l’ancien maire de Lyon a dénoncé avec virulence la politique de sécurité de la Ville.
“On ne veut pas prendre en compte les problèmes de sécurité dans cette ville”, a déclaré l’ancien édile. Ce dernier en veut pour preuve la baisse du nombre d’effectifs de police municipale à Lyon.
“Par le passé, il y avait une vraie politique municipale, une vraie police municipale. Aujourd’hui, d’ailleurs, les policiers s’en vont. Il y avait, lorsque je suis parti, 335 policiers municipaux. Il y en a 271 à ce jour”. À date du 8 juillet, ils étaient en fait 287.
“Je ne reconnais plus ma ville”
Revalorisation des salaires des agents, plan d’action pour “pacifier” le quartier et la place Gabriel Péri: aucune mesure de la municipalité actuelle ne trouve grâce aux yeux Gérard Collomb. “On n’avait jamais connu des événements comme ceux-là sur Lyon. J’ai connu, comme ministre de l’Intérieur, les quartiers Nord de Marseille et la grande banlieue parisienne. Aujourd’hui, Lyon est en train de devenir comme cela”, a-t-il déploré.
“C’est la direction qui a été empruntée. Lorsque l’on dit par exemple ‘Welcome le monde, tout le monde peut venir à Lyon’, évidemment que cela se traduit ensuite par un renforcement de la délinquance. Il y a une responsabilité, qui est une responsabilité municipale.”
“Ça a empiré […]. Les problèmes ne sont pas qu’à La Guillotière. Vous avez vu les jeunes qui se sont fait tuer à La Duchère. Dans tous les quartiers de Lyon, il y a aujourd’hui de l’insécurité. Moi, je ne reconnais plus ma ville”, a-t-il martelé.