“Je donne mon dernier concert en août et après je ne rentrerai pas”, livre l’artiste de 52 ans, lauréat de trois Grammy Awards qui vient de sortir son dix-septième album Bloodline Maintenance. Au sujet de la genèse de cet opus, Ben Harper déclarait dans une note: “C’était comme si je prenais un nouvel élan et que je m’aventurais dans des endroits où je n’étais jamais allé auparavant.” Le voilà devant un autre nouvel élan.
“Je ne peux plus rentrer aux États-Unis. Ce pays revient en arrière, ce n’est plus possible”, assure-t-il à Libération. “La décision de revenir sur le droit à l’avortement est un retour en arrière. Il y a ça, il y a le racisme, il y a les armes… Tout cela est devenu trop toxique pour moi.” Malgré ses “racines bien ancrées” en Californie, “c’est le moment de partir”, estime Ben Harper.
Et c’est en France qu’il souhaite poser ses valises et redémarrer sa vie avec sa famille, “peut-être à Toulouse, à Bordeaux, ou ici à Paris”.
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