Ces vagues de chaleur sont (…) souvent source d’anxiété, à des degrés divers. Plusieurs des personnes ayant répondu à notre appel à témoignages disent souffrir “d’éco-anxiété”, comme plus de la moitié des jeunes dans dix pays du monde, selon une étude de la revue The Lancet. Annabelle, “éco-anxieuse”, raconte avoir développé “des tocs de vérification, de l’insomnie”, durant les fortes chaleurs ou d’autres évènements météorologiques exceptionnels. Pour Sylvie, cela se manifeste depuis deux ans par “de la tristesse”, un “manque de dynamisme” et du “désespoir”.
Par ailleurs, le réchauffement climatique a parfois des conséquences sur le désir de maternité ou de paternité. “Avoir des enfants dans ces conditions nous parait inconcevable“, témoigne Noémie, 34 ans, résidant en Dordogne. “Quelles conditions allons-nous leur offrir ?“, s’interroge-t-elle. Même chose pour Sophie, fonctionnaire territoriale à Caen et qui ne se voit pas “donner naissance à un enfant dans un tel monde“. “Il est trop tard pour moi, qui ait eu trois enfants, mais c’est sûr que si j’étais plus jeune je n’aurais pas d’enfants“, témoigne de son côté Armella, cadre administrative retraitée du CNRS. “Je comprends l’angoisse de mon fils qui a deux petites filles et s’interroge sur leur avenir“, poursuit-elle. Nina, infirmière et maman de deux enfants envisage de “leur dire qu’ils devraient songer à ne pas devenir parents plus tard…“