Depuis leur expulsion d’un squat de la rue d’Alès le 8 juillet à Toulouse (Haute-Garonne), plusieurs dizaines de migrants dorment dans la rue, dans l’attente d’un logement. Leur présence exaspère certains riverains qui ont en marre “des nuisances sonores”.
Devant l’un des bâtiments de la rue d’Alès, dans le quartier Croix de Pierre, à Toulouse, trois colosses veillent. Depuis l’évacuation du squat illégal, le 8juillet dernier, une équipe de sécurité empêche les anciens occupants de revenir.« Certains prétextent avoir oublié une valise ou un autre objet pour tenter de rentrer dans le bâtiment », raconte un des vigiles. Selon la préfecture, des solutions de relogement ont été proposées à toutes les personnes.
Pourtant, à quelques centaines de mètres de là où ils vivaient illégalement il y a encore quelques jours,des familles albanaises dorment à la rue. Près de la haie qui borde la digue, des matelas, sacs de couchage et des tentes sont empilés.« Tous les jours, j’appelle le 115 (Samu social) pour tenter de trouver une place pour ma famille. Mais la vérité, c’est que personne ne s’occupe de nous », peste Mathéo, 17 ans, lycéen, dans un français quasiment impeccable. […]