Dès qu’il avait aperçu ce couple candidat au mariage, le maire d’une commune de l’Est lyonnais avait eu des doutes sur la sincérité de leur union. Le futur époux, de nationalité tunisienne, s’était déjà marié avec une Italienne mais avait divorcé trois mois plus tard.
[…]La cérémonie est donc célébrée courant juillet et c’est l’adjointe au maire qui officie ce jour-là. Sans connaître le dossier, elle s’étonne de l’attitude très distante des époux et les marie avec réticence, flairant une entourloupe. Du coup, elle réquisitionne le livret de famille. « J’ai pris le droit et je le remettrai au procureur de la République. C’est lui qui prendra le risque de valider cette union », nous indique le maire.
Il l’ignore, mais le 25 juillet, une lettre anonyme arrive à l’hôtel de ville. Elle vise clairement l’individu qui s’est marié quelques jours plus tôt dans la commune. L’auteur indique que cette personne a eu une première épouse mais que celle-ci a divorcé car elle s’est rendu compte qu’il n’était motivé « que par les papiers ». Elle fait état de plusieurs identités utilisées.
[…]