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Licenciés en mars, les 70 employés du site de Saint-Avold (Moselle) sont appelés à revenir à leur poste. La guerre en Ukraine a contraint Emmanuel Macron à revenir sur sa promesse de fermer ces industries trop polluantes. Tout a changé avec la guerre en Ukraine. Et la mise à l’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires n’arrange pas les choses. Face à la crainte d’un black-out l’hiver prochain, le ministère de la Transition énergétique a fait machine arrière, …Lors de la COP26 à Glasgow, le charbon avait été désigné comme l’énergie à abattre. Mais en France, aujourd’hui, le parc nucléaire est à moins de la moitié de sa capacité.

Posté au dernier étage de la centrale à charbon située à Saint-Avold en Moselle, David George, aime observer les épaisses volutes de fumée s’échapper de ses sœurs allemandes, les centrales de Sarrebruck et Saarlouis. Celle où le quinqua travaille depuis un quart de siècle se nomme Emile-Huchet. Elle devait fermer ses portes en mars, laissant 70 salariés sur le carreau. «On devait s’éteindre, alors qu’on est une goutte dans l’océan !», tempête le cadre technique d’exploitation, «très peiné» alors que le recours au charbon s’est accru de l’autre côté de la frontière et que les centrales fleurissent en Chine et en Inde. Mais Emmanuel Macron l’avait promis : d’ici 2022, la France ne comptera plus aucune centrale à charbon, énergie la plus polluante en matière d’émission de CO₂ pour produire de l’électricité. Un choc pour la Lorraine qui vibre encore pour sa mémoire minière.  […]

Libération

La semaine dernière, l’Assemblée nationale a voté le relèvement du plafond d’émissions de gaz à effet de serre, avant la réouverture de la centrale de Saint-Avold, en Moselle, prévue le 31 octobre prochain. Sur place, on se prépare à augmenter la production de charbon.

Le 27 mars, quatre jours avant sa fermeture, il n’y avait plus une seule trace de charbon dans l’usine. Désormais, c’est une montagne de charbon qu’on voit au coeur de la centrale. L’approvisionnement a commencé en juin dernier selon Sylvain Krebs, le responsable du parc. “Actuellement, il y a 120 000 tonnes [de charbon] sur le parc. On sait que pour l’hiver qui vient, enfin sur l’hiver complet, on va brûler de l’ordre de 600 000 tonnes.”

GazelEnergie, le groupe qui gère la centrale, se prépare à tourner au maximum du plafond autorisé par le gouvernement : 2 500 heures. Selon Camille Jaffrelo porte-parole du groupe, “c’est à peu près l’équivalent de ce qu’on a tourné la saison passée“.

Pour pouvoir relancer la centrale, la direction a rappelé les employés qui avaient été placés en congés reclassement en mars dernier, lors de la fermeture du site.  Joseph reprend du service à la rentrée. Ce père de six enfants a signé un CDD jusqu’au 31 mars 2023 : “On verra par la suite si, si on continue d’autres hivers ou s’il y a possibilité de retrouver une embauche, espère-t-il. On va y aller étape par étape.”  Détail non-négligeable : le chef d’équipe double quasiment son salaire. Ce qui fait dire à Jean-Pierre Damm, le représentant FO sur le site, que c’est “gagnant-gagnant“.

francetvinfo

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