Dans une lettre adressée à Gérald Darmanin, Christian Estrosi, le maire de Nice, demande la modification des pouvoirs de la police municipale et de ceux des maires, ainsi qu’une refonte de l’espace Schengen pour faire face aux « populations clandestines et errantes ».
Le maire de Nice, Christophe Estrosi, a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour demander le durcissement du projet de loi sur l’immigration, attendu pour cet automne , mais aussi réclamer plus de pouvoirs pour la police municipale. Dans cette lettre consultée par BFM TV et expédiée ce lundi, l’édile dit vouloir « armer nos collectivités » pour faire « face aux populations clandestines et errantes ». Il propose d’autoriser la police municipale à effectuer des contrôles d’identités, ainsi qu’à procéder à la saisie des matériels et équipements de ces populations.
Il soumet également l’idée que les forces de l’ordre puissent, à l’avenir, « mettre fin aux campements sauvages et illégaux » sans demander systématiquement au préalable l’aval d’un tribunal administratif ou de la police nationale.
Le rôle du maire n’est pas oublié dans la communication de Christian Estrosi. « Si la volonté des élus locaux est bien réelle, les pouvoirs dont disposent les maires sont, aujourd’hui, largement insuffisants pour apporter leur concours efficace et assurer la sécurité sur leur territoire », explique le maire de Nice, désireux d’un feu vert de la place Beauvau pour mener de nouvelles actions en faveur de la sécurité.
Enfin, Christian Estrosi implore une refonte significative des accords de Schengen pour « s’assurer que les ressortissants des pays membres de l’Union européenne disposent des ressources nécessaires pour se maintenir sur le sol français au-delà de trois mois de séjour ». « L’État ne peut plus tout » face à la « pression migratoire », conclut le politicien.