18/08/2022
Une cicatrice de 7 centimètres, qui part de l’extrémité de la bouche, et se poursuit jusqu’à l’oreille. « La veine jugulaire gauche externe a été touchée », détaille Me Isabelle Gillet, pour la partie civile. « On est passé à 1 centimètre de la carotide. » Soit à 1 centimètre de la mort.
Ce mercredi 17 août, le jeune Agenais victime de ce violent coup de couteau, âgé de 24 ans, ne souhaite pas s’exprimer devant le tribunal. Il écoute patiemment les débats menés à l’audience par la présidente. À la barre, deux prévenus : Mohsine Dridar et Achraf Hanine, âgés de 30 et 23 ans. Sur l’avenue Barbusse, tout près d’un marché du Pin bondé, une altercation éclate le dimanche 26 septembre 2021, à 10 heures, entre deux Marocains et la victime. Tous trois ne se connaissent que vaguement. Une banale histoire de cigarette et de sombres échanges avec la petite amie de l’un des deux prévenus, quelques jours auparavant en boîte de nuit, allument la mèche. Devant de nombreux témoins, les insultes pleuvent entre Achraf Hanine et la victime avenue Barbusse. Mohsine Dridar les rejoint. La victime essaie de s’extraire mais la bagarre se poursuit dans la rue de la Masse, où plusieurs témoins voient Mohsine Dridar sortir un couteau.
(…) Le prévenu désigné par le principal intéressé réfute en bloc à l’audience. « Je n’ai jamais eu un couteau sur moi. Je n’ai pas été éduqué comme ça. » Parti du Maroc il y a deux ans où il menait une vie aisée, Achraf Hanine est en rupture totale avec sa famille. À Agen, il travaille dans une association caritative, et se lie d’amitié avec Mohsine Dridar, un Marocain sans emploi, sans papiers. Les deux amis, en situation irrégulière sur le territoire français, boivent beaucoup et mènent une vie d’errance.
(…) Tous deux ont finalement été condamnés à trois ans de prison ferme. Avec interdiction définitive de résider sur le territoire français.
(Merci à René)
27/09/2021
Un jeune homme a été égorgé dimanche 26 septembre en pleine rue à Agen (Lot-et-Garonne), et laissé pour mort, selon plusieurs médias locaux. Deux hommes ont été rapidement identifiés, l’un d’entre eux étant interpellé le jour même.
On ignore pour l’instant les circonstances exactes de l’agression, qui a eu lieu dans un quartier «animé» près du marché du Pin. Opéré en urgence, ses jours ne seraient plus en danger.
Certains évoquaient la présence « de deux jeunes hommes – à peine la vingtaine – et qui se montraient plus véhéments ». « Mais pas au point d’en arriver là », s’étonne un riverain encore secoué.