Fdesouche

22/08/2022

Le député LR Éric Ciotti a estimé lundi 22 août qu’Emmanuel Macron devait «s‘expliquer» après son discours de vendredi où il parlait de «payer le prix» face aux conséquences de la guerre en Ukraine.

«Je ne comprends pas cette formule», a affirmé sur BFMTV et RMC Éric Ciotti, pour qui «ces propos sont extraordinairement inquiétants, anxiogènes». «Le président de la République doit s’expliquer: est-ce que c’est sur le terrain militaire s’il y aura engagement plus fort ? Je le conteste et ne souhaite pas qu’on aille dans cette direction car la France n’a pas à être cobelligérant de ce conflit», a-t-il ajouté.

Pour Éric Ciotti, candidat à la présidence des Républicains, «ces propos nous interrogent car qu’est-ce qu’il y a derrière?» «Est-ce que c’est sur le plan économique, et là, est-ce que le président de la République ne veut pas mettre sous la responsabilité du conflit ses fautes intérieures ?», a-t-il ajouté, en renvoyant «à ce qui s’annonce sur l’énergie» avec une menace de flambée des prix.

Selon lui «si on en est là, c’est pour une part très importante» en raison des «erreurs dans la programmation pluriannuelle de l’énergie» du précédent gouvernement, notamment l’«erreur stratégique majeure» consistant à ce «qu’on ferme 10 réacteurs nucléaires». Dans ce contexte, l’Ukraine «est sans doute un peu un alibi», a-t-il estimé.

Le Figaro

19/08/2022

Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a dénoncé «l’attaque brutale lancée par Vladimir Poutine» en Ukraine, après s’être entretenu dans la journée par téléphone avec le maître du Kremlin.

 «Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d’âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l’adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs», a lancé vendredi le chef de l’État lors d’une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var).

 «Depuis l’attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen», a-t-il souligné, après s’être entretenu dans la journée par téléphone avec le maître du Kremlin de l’envoi d’une mission d’experts à la centrale nucléaire de Zaporijjia, cible de bombardements récurrents qui laissent craindre un nouveau Tchernobyl dans le sud de l’Ukraine.

Le chef de l’État a appelé à avoir une «pensée pour le peuple ukrainien, qui résiste héroïquement aux assauts terribles de l’armée russe et de ses supplétifs». «Oui, les fantômes de l’esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l’intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s’imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis», a-t-il martelé.

Le président avait déjà préparé les Français à une rentrée et un hiver difficiles, lors de son interview du 14 juillet, en raison des risques de pénuries d’énergie et de la flambée des prix induits par la guerre en Ukraine. «Il faut nous préparer tous à ce que (la guerre) dure. L’été et le début de l’automne seront sans doute très durs», avait lancé le président, en évoquant la situation d’«économie de guerre» à laquelle le pays est confronté.

Le Figaro

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