Tête basse devant le tribunal correctionnel, Redouane Barroueg, Algérien de 37 ans, écoute le récit de l’agression à Menton dont il est accusé. Les faits remontent à la nuit du 17 juillet, vers 2h30 du matin. Maria, jeune Ukrainienne, rentre d’une soirée au casino.
[…]Il commence a mettre ses mains sur sa jupe alors qu’elle se débat. “Stop! Help me!”, crie la jeune femme. “Quand j’ai compris qu’il ne me lâcherait pas, j’ai cherché un endroit éclairé. Je n’ai pas réussi à le repousser quand il était sur moi. Il ne voulait pas s’arrêter même s’il comprenait que je n’acceptais pas cela, que j’appelais à l’aide” , souligne la victime aux longs cheveux blonds. Maria doit son salut à une femme qui, depuis son balcon, a crié. “Quand il a compris qu’il y avait un témoin, il s’est mis de côté, a voulu faire croire qu’on était en couple” , ajoute Maria.
[…]Me De Souza, avocat de la victime, demande la diffusion des images de vidéosurveillance. On voit une silhouette faire chuter la jeune femme qui se débat. “Depuis ce jour-là, ma vie a changé. Je ne sors plus, regrette Maria. Je suis masseuse et quand il m’a jeté par terre, j’ai eu mal à la main. Je prends des médicaments pour dormir la nuit.” Me Pascal de Souza se dit “offusqué ” par le comportement à l’audience du prévenu. “Il a vu sa proie. Il voulait la violer. Par simplification et parce que la justice est encombrée, on poursuit pour agression sexuelle. En réalité, c’est une tentative de viol. Sans ce témoin, que je remercie, on serait dans une procédure criminelle.“
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