25/08/2022
Les deux suspects interpellés, l’un, soupçonné d’être le tireur présumé, à Sarcelles mardi et l’autre, suspecté d’avoir fourni l’arme au premier, la nuit suivante à Colmar où il résidait, ont vu leurs gardes à vues prolongées ce jeudi
L’information judiciaire ouverte pour assassinat après la mort par balle d’un réfugié Afghan de 27 ans mi-août à Colmar a été élargie au trafic d’armes, a indiqué jeudi le parquet, alors que les deux principaux suspects ont été interpellés en début de semaine.
« Le juge (d’instruction) est désormais saisi de ces chefs également : acquisition, détention, cession, sans autorisation, d’une ou plusieurs armes et munitions de calibre B, aggravées par la circonstance de la réunion », a indiqué dans un communiqué Catherine Sorita-Minard, la procureure de la ville.
Selon les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), le principal suspect, qui résidait également à Colmar, avait déjà, à 17 ans, un lourd passé judiciaire, condamné à six reprises pour des affaires de vol, de recel, de dégradation de biens publics et de stupéfiants.
20/08/2022
La presse voit-elle des rodéos urbains partout ? Le 14 août, Abdul, un Afghan de 27 ans meurt par balles à la suite d’une altercation dans un quartier pauvre de Colmar. Une large partie de la presse nationale et des commentateurs lient cette affaire à une histoire de «rodéo urbain», pratique illégale qui a largement occupé l’espace médiatique et politique en août. Mais plusieurs articles de presse et le maire de la ville nuancent, voire contredisent, cette version des faits.
[…]Dans son communiqué, la procureur de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, ne faisait pourtant pas mention d’un rodéo urbain. Sa déclaration, relayée dans une autre dépêche AFP, le 16 août, indiquait : «Les premières investigations révèlent que la victime et des amis étaient importunés par le passage régulier d’un scooter sur le trottoir» et que «la victime demandait au conducteur de s’éloigner pour faire cesser le bruit». Sans évoquer de «rodéo».
[…]Le maire de Colmar, Eric Straumann (LR), s’est d’ailleurs rapidement déclaré circonspect quant à la mention de rodéo. Ce dernier a expliqué aux médias n’être «pas entièrement convaincu» que cet assassinat soit lié à «un phénomène de rodéo urbain» évoqué dans un premier temps et suggère que le drame pourrait être lié à «un différend entre deux personnes». Contacté par CheckNews, l’élu précise : «Après ces événements, j’ai passé quatre heures sur place avec les riverains du quartier où le drame a eu lieu. Ce qu’on m’a expliqué, c’est que ce jeune en scooter n’a pas fait de wheeling, il n’était d’ailleurs pas sur la voie public. Il tournait autour de ce groupe d’Afghans, manifestement en cherchant des ennuis, en faisant du bruit, et les Afghans lui ont demandé d’arrêter. Il y a eu un emballement médiatique incroyable, regrette l’édile. Cette histoire [de rodéo] a pris une grande ampleur, et c’était très difficile à démentir. Ça reste une nuisance, mais ce n’est pas parce qu’on a un deux-roues bruyant qu’on fait un rodéo. Je ne nie pas le problème des rodéos, qui existent, mais ici les faits me paraissent mal qualifiés par rapport à ce que j’ai entendu sur place.» Et d’ajouter que c’est l’enquête qui caractérisera les faits.
[…]17/08/2022
Évoquée dans un premier temps comme un possible déclencheur à cette rixe mortelle, l’hypothèse d’un « rodéo urbain » a été mise en doute mardi lors d’un point-presse par le maire LR de Colmar, Éric Straumann (LR), « pas entièrement convaincu » que cet assassinat soit lié à ce « phénomène » et évoquant plutôt un « différend entre » le tireur et Quayyeem.
Ce dernier travaillait à l’usine de montage de véhicules Stellantis de Mulhouse (Haut-Rhin), a indiqué Ronald Laventin, responsable syndical CFDT sur ce site. Selon lui, beaucoup de réfugiés syriens et afghans grossissent les rangs des intérimaires du site mulhousien, « faute d’intérêt pour ces métiers chez les jeunes d’ici ».
Quayyeem « était intérimaire et avait été recruté au début de l’été, avec le dernier contingent », selon Ronald Laventin. Mardi, « il ne s’est pas présenté à son poste, lors de la reprise de l’activité de l’entreprise. On déplore bien évidemment ce décès. »
« Il était juste venu pour le week-end pour voir des proches » à Colmar, se désole encore Tarakhin. Selon lui, l’épouse de Quayyeem, restée en Afghanistan avec leurs enfants, « est à l’hôpital » depuis qu’elle a appris la mort de son époux. À présent, « il faut qu’on envoie le plus vite possible son corps en Afghanistan » pour les funérailles.
16/08/2022
« Abdul Quayyem avait échappé à la guerre en Afghanistan, raconte un proche, et il se fait tuer ici. »
Vers 12 h 30 dimanche, il se trouvait avec quelques amis devant l’immeuble du 1, rue de Berlin dans le quartier ouest de Colmar. Le groupe a demandé à un conducteur de scooter de faire moins de bruit et de cesser son rodéo.
Le ton est monté. « Le scooter tournait autour de lui », confie un témoin. Des insultes et des coups ont été échangés. Après la bagarre, le conducteur a abandonné son deux-roues et a quitté les lieux. Puis il est revenu. « Il est revenu pour le tuer », accuse un ami de la victime.
[…]15/08/2022
« Des délinquants se sont accaparés la rue », déplore un syndicat de police :
Le jeune homme blessé par balle le dimanche 14 août en milieu de journée, dans le quartier Europe à Colmar n’a pas survécu. Touché à l’abdomen, cet homme de 27 ans avait été hospitalisé dans un état grave. Il est décédé.
France Bleu – Merci à turlututu3
Un jeune homme de 27 ans s’est fait tirer dessus ce dimanche après une altercation lors d’un rodéo urbain. Le suspect est actuellement recherché par la police.
C’est lors d’un rodéo urbain qu’une altercation a éclaté entre plusieurs individus. Plusieurs personnes ont interpellé le conducteur pour lui demander de cesser le rodéo.
Le conducteur d’un scooter a alors ouvert le feu avec une arme de poing sur un jeune homme de 27 ans.