28/08/22
«Mon fils est tétraplégique, ses agresseurs sont dehors» Après 2 ans d’hospitalisation, Lorenzo, 21 ans, est de retour dans son foyer. En août 2020, il avait été frappé par deux individus alors qu’il rentrait d’une soirée entre amis. Il est aujourd’hui tétraplégique incomplet.
25/08/22
Lorenzo est rentré chez lui, après presque deux ans d’hospitalisation. “Enfin, ça fait du bien”, esquisse dans un sourire le jeune homme, âgé de 21 ans, qui a vu sa vie se briser l’année de son vingtième anniversaire. Il est tétraplégique incomplet depuis son agression le 24 août 2020 sur le parking de la piscine de Lattes, alors qu’il revenait d’une soirée et prolongeait la fête avec ses amis.
Des premiers éléments de l’enquête, il est apparu qu’un individu s’était “rué” sur Lorenzo et l’avait fait chuter dans un fossé et selon des témoins cet individu et un autre, l’auraient alors frappé à terre au niveau de son cou. L’un d’eux avec son genou.
(…) Dans cette affaire, cinq personnes ont été mises en examen dans une procédure criminelle pour violences volontaires en réunion ayant entraîné une infirmité permanente. Tous sous contrôle judiciaire, trois d’entre eux d’abord incarcérés, ont été remis en liberté quatre jours plus tard à l’issue d’un référé-liberté devant la cour d’appel, procédure rarissime.
Une décision que la famille de Lorenzo vit très mal depuis deux ans. “On les voit tout le temps, ils vont en boîte de nuit, au match de foot ! Le contrôle judiciaire n’est pas du tout respecté, eux, ils vivent tranquilles alors que pour nous tout s’est arrêté le 24 août 2020. On l’a signalé à chaque fois aux services de police mais il ne se passe rien !”, s’indignent Elise et le beau-père de Lorenzo, convaincus des risques de concertation entre les mis en cause.
Le temps semble très long à cette famille qui se sent bien “seule” dans ce combat de titan. “On a dû tout assumer. On a dû vendre notre maison que l’on avait fini de payer car c’était impossible de la mettre aux normes pour le handicap de Lorenzo”, raconte Elise. Quand ils ont trouvé une nouvelle maison pour cinq, il a fallu faire six mois de travaux, à leur charge pour le moment, et trouver un autre logement en attendant, loin d’être adapté à la situation de Lorenzo.
28/06/21
22/06/2021
18/11/2020
Le jeune homme a été tabassé dans la nuit du 24 août, sur un parking de Lattes, dans l’Hérault, où ses amis finissaient leur soirée. Depuis, dans l’incapacité de parler, il n’a toujours pas été entendu et sa famille réclame justice.
“Tout s’est arrêté le 24 août. Je ne souhaite cela à personne. Notre vie s’est arrêtée !” Les parents du jeune Lorenzo, 19 ans, sont anéantis depuis que leur fils est cloué sur un lit d’hôpital, au département anesthésie et réanimation (Dar) du CHU Lapeyronie. Paraplégique jusqu’à la poitrine, ses bras et ses mains ne fonctionnent plus normalement. Quatre de ses cervicales ont été fracturées et la moelle a été touchée.
Le jeune Pérolien est resté seize jours dans le coma. Il respire grâce à une trachéotomie, ses poumons ne fonctionnant plus seuls. “Il ne peut même plus manger, se laver les dents, aller aux toilettes…”, décrit sa mère Élise qui, avec le beau-père du jeune homme, a dû arrêter de travailler pour s’occuper de lui sans savoir quand il sortira de l’hôpital : “Il a déjà fait cinq infections pulmonaires, il a failli mourir deux fois depuis qu’il est là”
Cinq mis en cause sous contrôle judiciaire
Élise s’est fait décrire la scène par les copains de son fils : “Il n’a participé à aucune bagarre, il n’avait rien demandé. Il était joyeux comme toujours, il dansait quelques minutes avant, on le voit même sur une vidéo. Lui et ses copains n’ont pas eu le temps de s’enfuir. Mon fils a été immédiatement poussé dans un fossé et ils se sont acharnés à deux sur lui. Il y en a un qui lui a donné des coups sur la nuque avec son genou ou son tibia.”
Une situation que ses proches vivent d’autant plus mal que trois individus suspectés d’avoir commis des violences ce 24 août, placés en détention provisoire par un juge de la liberté et de la détention sur réquisition du parquet, ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire quatre jours plus tard grâce à une procédure en urgence de référé-liberté devant la cour d’appel, où ils ont présenté des garanties de représentation. (…)