Dans “Apolline Matin” ce jeudi sur RMC et RMC Story, le maire communiste de Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône) a lancé un appel à l’aide face au trafic de drogue dans sa ville. Il demande au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la mise en place de moyens de police.
“Nous avons besoin de cette aide parce que la population est exaspérée”. Le maire communiste de Port-de-Bouc, une ville des Bouches-du-Rhône de 17.000 habitants entre Marseille et Arles, lance un appel au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour lutter contre le trafic de drogue. “Nous savons que les trafics sont importants, explique Laurent Belsola dans ‘Apolline Matin’ ce jeudi sur RMC et RMC Story. Vous avez vu les dernières saisies, 30 kg de cannabis sur un quartier. Nous n’avons plus de police sur place, nous sommes dépendants du commissariat de Martigues depuis quelques années. Et donc nous avons besoin d’une présence policière constante pour pouvoir lutter efficacement contre ces trafics. Nous avons demandé un quartier de reconquête républicaine, pour que nous ayons 20 à 25 policiers de proximité, qu’ils soient présents dans les quartiers. Ça devient très compliqué.”
“Depuis deux ans, j’ai déjà appelé le ministre de l’Intérieur. Et nous n’avons eu que des réponses négatives, ajoute le maire de Port-de-Bouc. “Fin juin, nous avons eu un tir de kalachnikov, 25 balles tirées, à côté d’une pharmacie et d’un centre social. (…) On ne lâche pas, on est dans les quartiers. On a une présence constante parce qu’il ne faut pas lâcher, il faut y être. Par contre, nous avons ce recul de l’Etat depuis des années. La nature a horreur du vide. Comme l’Etat n’est plus là, ils ont pris le dessus et ça devient exaspérant pour tout le monde. En tant que maire, on ne peut pas lâcher, on ne peut que se battre. On espère que le ministère de l’Intérieur, que j’ai de nouveau interpellé vers le 25 juillet, va répondre positivement à nos demandes.”
Au quotidien, les habitants sont confrontés aux violences générées par les trafics. “C’est exaspérant, confirme Laurent Belsola. Vous imaginez, quand vous habitez dans un quartier où la moitié des logements sont privés et ne sont même pas des HLM, où tous les jours vous avez des guetteurs, des charbonneurs, du monde qui est cagoulé, ou pas, qui tourne dans le quartier… Un tir, vous imaginez ? Avec vos enfants, vous vivez dans une angoisse permanente. C’est anxiogène. Vous n’avez qu’une envie, c’est partir de là. Alors que toutes les conditions sont réunies pour bien vivre, avec des structures qui sont mises en place dans les quartiers. Et nous avons des commerces. Mais le trafic de drogue perturbe grandement cette tranquillité.”
(Merci à BB)