Europe 1 révèle ce dimanche matin qu’Alger envisage d’accroître ses livraisons de gaz à destination de la France de 50 %, alors que se profile le risque d’un hiver tendu sur la question en raison du conflit en Ukraine. La question énergétique n’était pourtant pas officiellement à l’ordre du jour du déplacement d’Emmanuel Macron.
A ce stade, il s’agit d’un engagement oral du côté d’Alger d’où l’absence de confirmation officielle. Des échanges doivent avoir lieu dans les prochaines heures entre Engie et l’Algérie, à la fois pour confirmer cet engagement à la hausse mais aussi pour entériner le volume de cette augmentation.
Au cours de ce déplacement en Algérie, la délégation française s’est montrée très discrète sur le volet énergétique mais Catherine MacGregor, la patronne d’Engie qui était présente, a pu rencontrer le ministre algérien de l’Energie et des mines ainsi que le patron de Sonatrach, le géant algérien de l’exploitation de pétrole et de gaz. C’est au cours de cet échange que le sujet a été évoqué.
Bien que la France n’affiche pas une très grande dépendance au gaz algérien, seulement 8%, la possibilité d’une hausse de 50% du volume des livraisons, dans le contexte actuel, permettrait à Paris de faire face, en partie, à la fin de l’importation du gaz en provenance de Russie.