Réagissant aux propos de l’écologiste, qui assurait samedi à Grenoble que faire cuire un steak est encore perçu comme un symbole de virilité, Twitter s’est enflammé. Pourtant, oui, consommer de la viande reste un symbole viril, et oui, il faut que ça change.
Comme toujours, une simple phrase, parce qu’elle est énoncée par Sandrine Rousseau, déchaîne une avalanche de tweets moqueurs et méprisants, participant au cyberharcèlement dont est en permanence l’objet la politique écologiste. Cette fois, il s’agit de propos sur le barbecue. «Il faut aussi changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité», affirmait-elle en public aux journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts, ce week-end à Grenoble. En effet, qui n’a jamais vu l’Homme devant son barbecue, remuant une saucisse comme s’il s’agissait du Saint-Graal, commentant avec la précision d’un entomologiste la cuisson des ribs de porc, déposant triomphalement son entrecôte saignante sur la table familiale avec la satisfaction du devoir accompli ?
L’entrecôte au barbec, totem viril ? Pas besoin de relire les Mythologies de Barthes sur le bifteck («C’est le cœur de la viande, c’est la viande à l’état pur, et quiconque en prend s’assimile la force taurine») pour s’en convaincre. Le sujet est étudié depuis des années, et largement documenté, que ce soit par l’écrivaine américaine Carol J. Adams (la Politique sexuelle de la viande, l’Age d’homme, 2016) ou la journaliste française Nora Bouazzouni
(Merci à Satanix)