Le vote protestataire est devenu majoritaire en France et se traduit par l’abstention, le vote blanc et celui en faveur de candidats dits “des extrêmes“, comme Marine Le Pen ou Éric Zemmour.
La France serait de plus en plus à droite dans les urnes et dans l’opinion politique. C’est ce que révèle la dernière étude de la Fondapol, révélée par Le Figaro ce mardi 30 août. En comparant le premier tour de l’élection présidentielle de 2002 à celui d’avril 2022, la Fondapol a relevé que le total des suffrages exprimés en faveur de candidats « protestataires » – comme Marine Le Pen, Éric Zemmour ou même Jean-Luc Mélenchon – a grimpé de 29,6% à 55,6%.
Plus de 57% d’électeurs de droite
Mais cette protestation électorale est particulièrement visible à droite. Le clivage a gagné 5,2 points entre 2017 et 2022, contre la gauche qui a progressé de 2,1% à la même période. La Fondapol estime que le vote de droite représente 53% des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle. Un chiffre qui ne prend pas en compte les électeurs d’Emmanuel Macron. Ceux ayant voté pour le président de la République sont 47% à être de droite, 19% au centre et 20% de gauche, rapporte Le Figaro. L’estimation de Fondapol atteint même 57,7% en incluant les 47% d’électeurs de droite votant pour Emmanuel Macron.
Le RN en forte progression
Le Rassemblement national (RN) connaît une nette évolution dans l’opinion. Le parti de la droite de la droite a bénéficié de l’abandon de certains thèmes de la part de la gauche et d’une partie de la droite. À savoir, l’insécurité, l’immigration ou l’islamisme. De quoi offrir « un monopole programmatique de fait » au RN, qui s’est peu à peu ancré de façon stable dans le paysage politique. « Les niveaux d’opinion favorables au RN sont désormais élevés dans toutes les catégories sociales, et non plus seulement au sein des catégories populaires », rapporte l’étude relayée par Le Figaro. Le vote des cadres en faveur du RN est en effet passé de 5% à 13% entre le premier tour des législatives de 2017 et celui de 2022.
Marine Le Pen a également fini par être dédiabolisée. La présidente des 89 députés RN à l’Assemblée nationale ne serait plus une figure de rejet, relate Le Figaro. En effet, 31% de ses électeurs estiment qu’elle représente bien la droite modérée, contre 29% qui la jugent d’extrême droite. Plus surprenant, 39% des électeurs de gauche, proches de Lutte ouvrière et du NPA, se retrouvent dans les idées du RN.
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Les électeurs du RN sont 53% à vouloir une coalition des droites réunissant le RN, Les Républicains, Reconquête !, l’UDI et Debout la France.
(Merci à Le Tocsin)