La cité et le quartier éponyme de la Renardière, à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, ont été le théâtre de trois fusillades entre le 6 et le 25 août dernier dans lesquelles deux personnes ont été blessées. Alors qu’aucune piste n’est privilégiée, les habitants sont à bout.
Ils n’en peuvent plus. Le mois dernier, trois fusillades ont eu lieu en trois semaines au 60, rue de la Dhuys, à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), dans la cité de la Renardière, au cours desquelles deux personnes, dont un mineur, ont été blessées.
(…) Mais vers 23h30 leur soirée a viré au cauchemar. «On a vu le monsieur arriver avec un fusil à pompe et il nous a dit ‘cachez-vous’. Et lorsqu’il nous a dit cela, nous avons obtempéré en nous cachant comme on pouvait. Mais l’un de nos amis a quand-même pris deux balles de chevrotine. Le tireur a agi sans aucune pitié à visage découvert», a-t-il témoigné.
Dans un tel environnement, les habitants de la Renardière vivent désormais cloîtrés comme cette autre femme rencontrée par nos équipes qui vit la peur au ventre.
«Ici on ne vit plus. On ne dort plus. Dès que ça claque, on se réveille. Mon enfant ne sort plus seul. Si je pouvais partir, je partirais. C’est impossible de vivre ici».
Si les enquêteurs ne privilégient aucune piste pouvant expliquer ces fusillades, le point de deal au coin de la rue semble pourtant bien en être à l’origine, selon les riverains qui déplorent le manque de moyens mis en place.