Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux montre un garçon de 13 ans recevant des coups de poing et de pied par trois mineurs. La jeune victime est également insultée de “cancer belge”. L’incident s’est produit lundi après l’école.
Les agresseurs ont également verbalement intimidé la victime en le menaçant de sévères représailles s’il contactait la police. Les auteurs, fiers de leurs actions, ont eux-mêmes filmé l’incident et l’ont publié sur les réseaux sociaux. Des images n’ont pas échappé à la police locale…
« Nous avons déjà parlé à la victime et à ses parents et une plainte a été déposée. Nous leur avons offert le soutien nécessaire, y compris l’aide aux victimes. Physiquement, il n’a pas trop de séquelles, mais l’impact d’une telle agression n’est souvent pas à sous-estimer, surtout mentalement. Il y a une tolérance zéro pour un tel comportement. On peut parler ici de ‘racisme à l’envers’. La police judiciaire mène l’enquête, les trois auteurs – également mineurs – ont tous été identifiés entre-temps.”, a déclaré la police de Getevallei (Tirlemont / Tienen).
HLN – Het Laatste Nieuws / Les Dernières Nouvelles
Sur la notion de reverse racism / racisme anti-blanc
L’expression racisme antiblanc fait référence à des actes d’hostilités à caractère raciste visant spécifiquement les Blancs ou supposés tels. Parfois vu comme une forme de « retournement » du racisme, il est alors qualifié de « racisme à l’envers » (c’est notamment le cas du reverse racism, aux États-Unis). Ces notions sont un objet d’étude de la sociologie, de la politologie et du droit, ainsi qu’un sujet d’actualité discuté dans les médias, par les intellectuels et dans la sphère sociale.
Les expressions « racisme antiblanc » et « racisme inversé » sont contestées par la majorité des chercheurs en sciences sociales, qui rappellent l’importance du contexte historique et font une distinction conceptuelle entre le racisme des dominants — inscrit dans l’organisation sociale, il est systémique ou structurel — et l’existence de certains comportements individuels ou de groupes relevant de la haine raciale (injure raciste, harcèlement, agression, appel à la haine ou à la violence, etc.). Ces auteurs considèrent que la notion de racisme anti-Blancs n’est pas pertinente dans des sociétés où les Blancs sont en position de domination.
En France, il est considéré comme un phénomène minoritaire à l’échelle nationale par rapport à d’autres types de racisme, les Blancs étant l’objet de très peu de discriminations en ce qui concerne le travail ou le logement. Dans le domaine politique, le terme est surtout utilisé et instrumentalisé par l’extrême droite, en réaction à l’antiracisme, et parfois par une partie de la droite nationale populiste, bien qu’il soit aussi utilisé par certaines associations anti-racistes comme la LICRA et le MRAP. La notion de racisme antiblanc est controversée chez certaines organisations issues de l’antiracisme ou de la gauche, des médias et des chercheurs qui pour la plupart, sans remettre en cause l’existence de ce racisme, critiquent l’utilisation de cette expression en raison de son instrumentalisation par le Rassemblement national qui n’a cependant pas créé le concept. Cette terminologie favoriserait, selon eux, un antagonisme communautaire faisant des distinctions entre les types de racisme.