Fournir des armes à l’Ukraine et continuer à taper sur la Russie. François Hollande a décliné ce jeudi au micro de France Inter ses convictions dans la résolution du conflit démarré le 24 février dernier par Vladimir Poutine. Pour éviter « le statu quo », et que « la guerre s’installe sur une sorte de conflit gelé », François Hollande recommande « de continuer à fournir des armes aux Ukrainiens, de sanctionner économiquement la Russie, et enfin d’isoler politiquement Vladimir Poutine ». L’ex-président dénonce par ailleurs une forme d’indulgence à l’égard du président russe de la part de la classe politique, et d’Emmanuel Macron.
François Hollande a mis en garde sur le risque d’une certaine lassitude par rapport au conflit. « Certains se demandent est-ce que ça vaut la peine, pour quelques bouts de territoires, de se geler l’hiver ? Si on se laisse aller à cette inclinaison, les régimes autoritaires gagneront », a-t-il prévenu.
Interrogé sur les propos de Ségolène Royal, qui avait mis en doute la réalité du bombardement russe de la maternité de Marioupol, l’ancien président estime parle d’une « mauvaise appréciation de la situation ». « Elle a été amenée à démentir ses propos et elle a bien fait. La propagande russe est partout », a-t-il affirmé.
Autre sujet de cette rentrée, l’énergie et particulièrement le nucléaire, que François Hollande est accusé d’avoir « laminé » par certains membres de l’opposition. Pour rappel, sous son quinquennat, le président avait fixé l’objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % en 2025.
« Il était légitime d’arrêter des réacteurs conçus pour fonctionner 40 ans. (… ) La part du nucléaire va de toute façon baisser au fur et à mesure avec le renouvelable et les centrales seront remplacées par des nouveaux réacteurs, s’est défendu François Hollande. Pendant le quinquennat qui a été le mien, la production d’électricité d’origine nucléaire n’a pas varié : 400 térawatts au début, 400 térawatts à la fin ». […]