L’élue écologiste et co-trésorière du parti EELV assure que la ville a atteint cet objectif grâce aux choix réalisés par le maire écologiste Eric Piolle. C’est faux.
D’après l’élue écologiste et co-trésorière du parti Europe Ecologie les Verts, Marine Tondelier, interrogée dimanche 11 septembre sur franceinfo, la ville de Grenoble fonctionne uniquement grâce aux énergies renouvelables. “Eric Piolle, dès 2014, avec son équipe, a mis 200 millions d’euros sur la table. Et résultat aujourd’hui, c’est une ville qui fonctionne 100% à l’énergie renouvelable. 100%.”, a-t-elle assuré. C’est faux. Grenoble a beau avoir été sacrée “capitale verte européenne”, la ville ne fonctionne pas “à 100%” grâce aux énergies renouvelables contrairement à ce que dit l’élue écologiste. Marine Tondelier procède en réalité à un gros abus de langage.
Contacté, le maire, Eric Piolle, explique qu’en 2018 la société d’économie mixte GEG (Gaz électricité de Grenoble), dont la ville est l’actionnaire majoritaire, a lancé un gros plan pour produire davantage d’électricité renouvelable chaque année.
120 millions d’euros ont été investis pour que d’ici fin 2022 GEG parvienne à cet objectif résumé en une phrase par Grenoble : couvrir l’équivalent de la consommation des grenoblois. Cela ne signifie pas que tous les habitants consomment désormais uniquement de l’électricité verte.
Grenoble en étant actionnaire de GEG choisit de promouvoir la “garantie d’origine”. Le fournisseur d’électricité s’engage à ce que pour chaque megawattheure consommé par un grenoblois, autant d’électricité verte soit réinjectée sur le réseau. Plus concrètement, la ville investit dans une entreprise qui s’engage à faire grossir la part d’énergie renouvelable qu’elle produit, notamment en investissant dans des parcs éoliens, photovoltaïques ou hydroélectriques.
En l’occurence, le plan prévoyait de tripler la quantité d’énergie verte produite par GEG d’ici 2022. Mais cette énergie verte in fine se retrouve forcément dans le réseau global, elle n’est donc pas réservée aux habitants de Grenoble confirme Christine Gochard, directrice générale de GEG.