A titre préventif, le président a d'ailleurs indiqué que pendant la diffusion ordinateurs et téléphones devraient être éteints, y compris pour les journalistes, je tâcherai donc de vous rendre compte de ce moment d'audience en différé.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 15, 2022
"On n'est pas obligé de rester dans la salle si on ne souhaite pas voir l'intégralité de ces vidéos", a encore rappelé le président. Avant de faire baisser les lumières et demander de démarrer le visionnage.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 15, 2022
Et là, dans le coin supérieur droit de l'image, le camion blanc qui passe, très rapidement.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 15, 2022
Il n'y a pas un bruit dans la salle.
Certains accusés regardent fixement, d'autres ont le regard rivé au sol ou devant eux.
Puis, place au visionnage des images issues des caméras de vidéosurveillance de la ville de Nice, dont on sait qu'elles ont captés quasiment l'intégralité de l'attentat.
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Un homme arrive à vélo sur le trottoir, ouvre les portes arrière du camion, y monte son vélo, en ressort, monte dans la cabine avant, démarre, en redescend, refait le tour du camion, puis remonte. Il s'engage finalement sur la chaussée. Il est 21h37 peut-on lire sur l'écran.
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Puis, il est 22h33, caméra "PDA CUM". On voit la foule, la fête, l'embouteillage de voitures sur la route. Et le camion qui monte sur le trottoir, roule. Vite. Très vite. Fait des zigzags, des embardées. Une conduite qui pourrait sembler erratique si elle n'est n'était délibérée.
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On saisit l'effroi. On voit ceux qui le peuvent prendre la fuite. Un homme courir avec une poussette. On voit ceux qui tentent de poursuivre le camion. Cet homme qui s'accroche à la portière conducteur.
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On voit enfin le camion de 19 tonnes s'immobiliser. Les premiers policiers s'approcher. L'encerclement par la police. Il n'y a plus personne d'autre désormais dans le champ de la caméras. Tous ceux qui ont pu fuir l'ont fait. L'écran affiche 22h37.
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Fin du visionnage.
Les lumières se rallument. L’audience est suspendue jusqu’à 14h45.
— Charlotte Piret (@ChPiret) September 15, 2022
La salle se vide progressivement. Sur le visages se lit la peine, la douleur, les larmes, la compassion.
Peut-être aussi, une forme de soulagement d’avoir tenu.
