Une jeune femme, ancienne adjointe de sécurité pendant trois ans, s’est rendue ce vendredi soir au commissariat de Palaiseau (Essonne) après avoir reçu un coup de fil d’un de ses anciens collègues qui enquêtait sur un trafic de stupéfiants. Elle a été placée en garde à vue. Son rôle dans le trafic reste à déterminer.
« Mais c’est Inès ! » Les policiers du commissariat de Palaiseau (Essonne) sont tombés des nues cette semaine lors de la surveillance du point de deal Bel-Air, un des deux endroits où les consommateurs de drogue se fournissent dans la ville. Les fonctionnaires ont en effet reconnu une ancienne collègue parmi les membres du réseau. […] Placée en garde à vue pour trafic de stupéfiants, nous confirme le parquet d’Evry. Une garde à vue « gérée par la sûreté départementale pour éviter qu’elle ne soit auditionnée par un ancien collègue », précise le ministère public.
Lors de leurs surveillances, les fonctionnaires de Palaiseau ont vite remarqué qu’un couple de livreurs semblait particulièrement actif. Parmi eux, Inès, une ancienne adjointe de sécurité. Ce vendredi matin, alors que les policiers déclenchent l’opération, seul le compagnon de la jeune femme se rend sur place en scooter. À la vue des fonctionnaires, d’après une source policière, il prend la fuite jusqu’à son domicile de Viry-Châtillon. « Il a été arrêté alors qu’il rentrait dans son bâtiment la recharge de drogue à la main », nous confie une source policière.
Lors de la perquisition au domicile du couple, les policiers auraient mis la main, selon nos informations, sur 80 g de cocaïne, 600 g de résine de cannabis et 120 g d’herbe. Surtout, d’après une source policière, un livre de comptes aurait été retrouvé. Il supporterait l’écriture de la jeune femme. Une information que nous n’avons pas réussi à nous faire confirmer. En revanche, une gazeuse professionnelle et des vêtements siglés « police » ont bel et bien été retrouvés.
La jeune femme a travaillé pendant près de trois ans en commissariat, affichant notamment sur les réseaux sociaux sa fierté d’exercer ce métier. D’après un policier, elle aurait « quitté la boîte pour un défaut de permis de conduire ». « La question qu’on se pose tous aujourd’hui, c’est de savoir si elle renseignait les voyous », soupire le fonctionnaire.
