Lyon (69) Le 14 septembre dernier, les représentants de l’Umih 69 ont rencontré le préfet du Rhône pour l’alerter sur le sentiment d’insécurité à Lyon qui se propage depuis quelques mois. Les professionnels de l’hôtellerie-restauration s’inquiètent des conséquences à venir pour leurs établissements. Les explications de Thierry Fontaine, président de l’Umih du Rhône.
L’Hôtellerie Restauration : Qu’attendiez-vous de cette rencontre avec le préfet du Rhône ?
Thierry Fontaine : Il était important pour nous d’alerter les élus sur ce sentiment d’insécurité à Lyon qui est partagé par bon nombre d’habitants, de touristes mais aussi par les professionnels de l’hôtellerie-restauration. À titre d’exemple, on remarque que beaucoup de nos clients âgés refusent désormais de réserver le deuxième service au restaurant de peur de rentrer tard. Il en est de même pour nos salariées qui sont nombreuses à ne plus vouloir terminer leur travail à 1 heure du matin. Ce n’est pas normal.
Que demandez-vous aux pouvoirs publics ?
Des solutions concrètes. On salue l’augmentation des effectifs de police mise en place cet été par le ministre de l’Intérieur. Cela a porté ses fruits car les chiffres de la délinquance ont baissé. Mais il faut aller plus loin. On souhaite par exemple une augmentation du nombre de caméras en ville et que la police nationale puisse y avoir accès directement sans passer par un intermédiaire. Mais la municipalité de Lyon s’y oppose. Qu’elle nous apporte alors en échange d’autres solutions !
Ce sentiment d’insécurité a-t-il déjà des conséquences sur le tourisme à Lyon ?
Pour l’instant non, car nous avons fait une excellence saison touristique. Mais ce fléau menace nos entreprises sur le long terme. De nombreux médias, même à l’étranger, ont évoqué l’insécurité à Lyon ces derniers temps. Or, il est très difficile de changer l’image d’une destination qui est désavouée. Il ne faut pas laisser le problème s’enliser.
Merci à BB.