En effet, Véolia a adressé une facture d’eau stratosphérique à l’octogénaire : 97 852 euros au titre des impayés d’eau de 2018 à 2022. « Ce n’est pas un choc, c’est un tremblement de terre », s’est révolté le propriétaire. « Ils ont vraisemblablement dû laisser les robinets couler 24 heures sur 24 », s’est indigné son avocat. En plus de cette somme faramineuse à verser, l’octogénaire s’est confronté aux matelas éventrés, aux cadavres de bouteilles, aux moisissures et aux rats proliférant désormais dans son immeuble. Ce dernier a aussi pu être utilisé comme lieu de passage pour effectuer du trafic de drogue. Un bâtiment acheté il y a plus de 40 ans pour compenser sa maigre retraite de 400 euros, et dans lequel il a monté son café puis divisé le reste en plusieurs lots. « Cet immeuble, c’est le fruit de mon travail », a-t-il confié, ému. Désormais, le propriétaire n’aspire qu’à une chose : vendre cet immeuble pour avoir enfin l’esprit tranquille.
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