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À ses yeux, ce sont le cannabis (« de la merde »), la cocaïne et son dérivé, le crack, qui cassent la tranquillité des petites villes de province. À ce combat, il a ajouté cet été celui contre la délinquance des étrangers. Il se positionne pour le retour de la double peine, supprimée par Sarkozy. « L’immense majorité des Français fait le constat qu’il y a un problème. La République souffre d’une immigration non maîtrisée et d’une mauvaise politique d’intégration » , dit-il tout en se positionnant « contre les quotas qui n’ont pas de sens » . Au sein de la majorité, certains appréhendent déjà le débat sur l’immigration, qui doit être mené avant la présentation d’un projet de loi dédié. « Je suis pour la description du réel. Je ne suis pas pour le fantasme. Je ne suis pas rousseauiste, à parler du monde tel qu’il devait être » , prévient le ministre. Il s’adresse autant à la majorité, qui, dit-il, pourrait être trop naïve, qu’à son ancienne famille politique et aux lepénistes, qui attendent des actes régaliens forts.
La droite a été véhémente lorsque après la chaotique finale de la Ligue des champions, au Stade de France, Gérald Darmanin a incriminé les supporteurs anglais plutôt que les délinquants de Seine-Saint-Denis. Il reconnaît aujourd’hui des erreurs, tout en réfutant l’idée que des territoires auraient été perdus par la République. «Bien sûr qu’il y a toujours de la délinquance dans les quartiers difficiles mais, contrairement à ce que l’on dit, ils sont moins difficiles qu’il y a vingt ans et il n’y a aucun endroit où la police ne va pas. Moi, je vais partout avec les policiers la nuit. Dans les quartiers nord de Marseille, en Seine-Saint-Denis, à Roubaix…» Déconcertant Gérald Darmanin, un an après le succès populaire du film BAC nord, qui illustre l’impossible travail des policiers dans la Cité phocéenne.
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